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Le plan numérique à l'école renforce encore le rôle des enseignants

Interview de Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'éducation nationale, mercredi 20 avril à Paris. LeMonde.fr (extrait).

   Après avoir développé les mérites des outils numériques « qui ne remplacent pas les enseignants » la ministre répond à des questions sur la formation de ces derniers, sur l'apprentissage du « codage » informatique et sur le métiers de demain.

François Hollande avait promis au lancement du plan, en juin, un effort de formation « exceptionnel » des professeurs, qu'en est-il ?

   D'ici début juillet, tous les enseignants des collèges auront bénéficié de trois jours de formation obligatoire. Une formation en ligne, m@gistère, leur permet d'aller plus loin s'ils le souhaitent. Les enseignants sont également nombreux à échanger leurs bonnes pratiques numériques sur leur « réseau social », ViaEduc, qui compte déjà 90 000 utilisateurs. Lors de mes déplacements dans des établissements préfigurateurs, j'ai rencontré de nombreux enseignants qui se sont saisis du numérique avec enthousiasme. Et je serai très attentive à leurs retours, une fois le plan déployé.

Que pensez-vous de l'apprentissage du code informatique à l'école ? Les experts sont partagés sur l'opportunité d'y consacrer du temps, au détriment d'autres disciplines...

   À l'école primaire, des ateliers de codage sont proposés dans le cadre des activités périscolaires. Au collège, les nouveaux programmes, qui seront appliqués à la rentrée 2016, prévoient de renforcer les acquisitions dans ce domaine notamment en cours de mathématiques et de technologie (programmation informatique, algorithmique...). Cela me paraît fondamental, à la fois pour comprendre et maîtriser notre environnement numérique, et parce que le codage favorise la logique, l'ordonnancement de la pensée.

   Au lycée, l'option Informatique et sciences du numérique permet d'aller plus loin dans la maîtrise des outils. Auparavant réservée aux élèves de terminale scientifique, elle est depuis cette année proposée en enseignement d'exploration, en classe de seconde. Elle pourra être poursuivie ensuite, y compris par les élèves des séries littéraire et économique et sociale : il est essentiel d'acculturer largement au numérique, car tous les métiers seront concernés.

L'enseignement public prépare-t-il suffisamment aux métiers de demain ? 24,3 % des jeunes Français sont au chômage, tandis que le secteur du numérique peine à recruter...

   Notre offre de formation est aujourd'hui diversifiée : chaque année, on dénombre 24 000 diplômés du public en informatique, du BTS ou DUT au doctorat, dont plus de la moitié de niveau bac + 5 ou plus. Mais oui, il fallait aller plus loin et permettre en particulier des qualifications plus rapides dans ce domaine, c'est ce qui nous a conduit à créer cette année la « Grande école du numérique », c'est-à-dire un soutien public à 170 formations labellisées portées par des associations, des entreprises ou encore des établissements à travers tout le pays. L'objectif est de former à ces métiers 10 000 jeunes peu qualifiés d'ici un an.

   L'effort se poursuit, enfin, avec la création que j'ai souhaitée de 500 nouvelles filières de CAP et Bac pro à la rentrée 2017. Beaucoup porteront sur ce domaine, une étude de France stratégie ayant montré d'importants besoins dans les années à venir. »

http://www.lemonde.fr/campus/article/2016/04/21/najat-vallaud-belkacem-le-plan-numerique-a-l-ecole-renforce-encore-le-role-des-enseignants_4905747_4401467.html

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Association EPI
mai 2016

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