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Rencontre EPI, SIF, SGEN-CFDT

Le 23 juin 2017
 

   Suite à des échanges sur le lycée en général et l'informatique en particulier, à l'initiative du SGEN-CFDT, une rencontre s'est déroulée au siège du syndicat le 23 juin 2017. Y ont participé Jean-Pierre Archambault, président de l'EPI (association Enseignement Public et Informatique) et membre du CA de la SIF (Société Informatique de France), Christine Froidevaux, vice-présidente de la SIF, Alexis Torchet, secrétaire national du SGEN-CFDT, et Guillaume Touzé, secrétaire fédéral du SGEN-CFDT. La rencontre a donné lieu à un dialogue riche et approfondi.

   Pour nos interlocuteurs, il y a actuellement un « souci » concernant les sciences. Cela concerne évidemment le lycée, mais aussi le collège et dans une moindre mesure l'école primaire. Ils constatent par exemple que la plupart des professeurs des écoles, étant issus de cursus littéraires ou de sciences humaines, ont une culture scientifique insuffisante.

   Le SGEN préconise un continuum de bac-3 à bac+3. Son projet pour le lycée est fait de « blocs » semestriels : après une consolidation des acquis du collège au début de la seconde, une scolarité modulaire donc, avec trois types de blocs, obligatoires, de spécialisation et d'« ouverture culturelle ». Le modèle québécois est évoqué à ce propos.

   Le SGEN se fixe l'objectif d'un bagage scientifique minimal pour tous les élèves et veut garantir la lisibilité des parcours. Les programmes doivent continuer à évoluer, par exemple les mathématiques proposent maintenant de l'algorithmique. Dans son projet, le SGEN envisage un ou plusieurs blocs d'informatique (plus ou moins avancés), chaque élève devant en choisir obligatoirement un. D'une manière générale, l'approche du syndicat se fait à partir des contenus et non des disciplines. Le SGEN rappelle qu'il est défavorable à la création d'une nouvelle discipline en tant que telle mais est tout à fait d'accord pour que l'informatique soit présente dans le cursus. Il a été tout à fait favorable à ce que l'informatique en collège soit enseignée en partie en mathématiques, et en partie en technologie. Selon lui, l'informatique, élément de culture générale, peut être assurée par des professeurs spécialisés ou non en informatique, par exemple les professeurs de mathématiques et de technologie (ce qui est le cas en Terminale SSI ou STI2D et en BTS) qui doivent pouvoir l'enseigner, au collège et au lycée.

   Sur la formation des enseignants du premier et du second degré, le SGEN souhaiterait que le concours évalue des compétences professionnelles sur 4 semestres, avec une logique de master pro en alternance. Le concours aurait lieu alors à la fin du M2 MEEF.

   L'EPI et la SIF ont précisé leur approche. L'informatique et le numérique sont omniprésents dans la société. Dans la vie quotidienne de tout un chacun, dans le monde de l'entreprise et de l'administration qu'ils font évoluer d'une manière significative, tous les secteurs et tous les métiers étant concernés. Et dans la vie de la cité.

   Le numérique, à savoir la numérisation de l'information, est sous-tendu par l'informatique, science et technique de la représentation et du traitement de l'information, comme l'industrie de l'énergie l'est par les sciences physiques. L'informatique est donc une composante de la culture générale scientifique et technique de notre époque. Cela doit se traduire dans l'enseignement scolaire qui relève fondamentalement de la culture générale et dont les missions sont la formation de l'homme et de la femme, du travailleur et du citoyen. L'informatique doit être une discipline scolaire à part entière au collège et au lycée après une initiation en primaire. Elle doit être enseignée par des professeurs spécialisés titulaires d'un Capes ou d'une agrégation d'informatique. Le cap étant fixé, c'est-à-dire un enseignement d'informatique de culture générale pour tous les élèves, une montée en charge, progressive mais soutenue, est indispensable avec des mesures transitoires.

   Christine Froidevaux a indiqué qu'elle participait à un groupe de travail sur l'enseignement des sciences au lycée réunissant des membres des sociétés savantes de mathématiques, physique, et informatique, ainsi que des associations de professeurs de mathématiques, de physique-chimie, de classes préparatoires scientifiques et de membres des IREM. Ce groupe de travail s'est fixé deux objectifs : définir, d'une part, le bagage scientifique minimal que tout lycéen devrait maîtriser à la sortie du lycée et, d'autre part, le bagage scientifique que doit posséder un bachelier qui se destine à une filière scientifique dans le supérieur.

   Nous sommes convenus de rester en contact sur cette question d'intérêt général.

Jean-Pierre Archambault
Christine Froidevaux

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Association EPI
Septembre 2017

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