NOUS AVONS LU
 

L'enseignement de technologie au collège

Valoriser l'enseignement de la technologie dès le collège.

   Dans un rapport plutôt sévère de 130 pages pdf, l'Académie des technologies propose une série de mesures concrètes pour valoriser cette discipline essentielle pour l'économie et la société.

Extrait de la conclusion :

   « Sans vouloir ici parler d'échec, il est clair que la situation actuelle n'est pas satisfaisante .
Or , tous les jeunes reçoivent cet enseignement . Le statu quo n'est pas acceptable. Le plus frappant , au terme de ce rapport , est la grande hétérogénéité du "corps professoral»", (...) Peut-on repenser l'enseignement de technologie au collège sans repenser l'enseignement au collège ? La réforme récente du lycée ne justifie-t-elle pas d'effectuer aussi cet exercice, en amont, au collège ? Au fond, le temps n'est-il pas venu de repenser le collège ? Les questions sont posées . Elles ne pourront pas rester longtemps en suspens. »

http://academie-technologies-prod.s3.amazonaws.com/2021/09/27/09/08/36/6110cb99-839d-4ea1-8f6c-a25430aae1c1/Rapport technologie au collège.pdf

NDLR-EPI : On peut lire avec intérêt cette analyse qui ne manque pas d'humour ! « L'enseignement de technologie au collè ge , et son lignage au lycée et dans le supérieur, sont affaiblis par un désordre sémantique. »

   Le mot « technologie » était réservé , jusqu'à il y a peu , au seul collège . Ayant suivi son cours de la 6e jusqu'à la 3e, la discipline disparaissait ensuite.

   En 2019, l'arrivée en seconde générale et technologique de l'enseignement Sciences numériques et technologie (SNT) fait apparaître le mot technologie dans le libellé d'un enseignement au lycée. La résurgence est éphémère , le mot disparaît totalement après la seconde. La technologie est , en quelque sorte , un enseignement endoréique...

   Ensuite, on parle de Sciences de l'ingénieur (spécialité de la voie générale du lycée), de Sciences et technologies de l'industrie et du développement durable (spécialité de la voie technologique du lycée), c'est-à-dire SI et STI2D. Dans l'enseignement supérieur, la technologie n'est pas une composante des unités de formation et de recherche (UFR), elle n'apparaît pas dans les sections du Conseil national des universités (CNU) . Dès lors , dans les INSPE, il n'y a pas d'universitaire de la discipline technologie intervenant devant des étudiants préparant les concours (Capet, Agrégation) de sciences industrielles de l'ingénieur (voir le chapitre IV).

   En même temps qu'apparaissait en seconde un enseignement de Sciences numériques et technologie était créée en classes de première et terminale de la voie générale une spécialité en Numérique et sciences informatiques. Il convient de noter que les sciences sont numériques ici , et informatiques là , ce qui introduit de la confusion. Un récent Capes est en Numérique et sciences informatiques ; la future agrégation sera en Informatique.

   La diversité et l'instabilité sémantique se prolongent dans les noms des enseignements, des concours , cela a été dit , mais aussi des corps d'inspection : on parle alors d'inspecteurs académiques en Sciences et techniques industrielles .

   Les dénominations des classes préparatoires ne simplifient le paysage et dans les Universités...

   « Le désordre sémantique est une faiblesse de l'ensemble scolaire technologie et informatique. Il contribue à une illisibilité de l'offre d'enseignements et de leurs enchaînements. »

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Association EPI
Octobre 2021

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