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Informatique, numérique et digital humanities : tout se trans-forme ?

Billet d'humeur de Delphine Regnard, Lycée Saint-Exupéry de Mantes-la-Jolie (extrait).

   Encore un billet d'humeur, cette fois-ci à propos de l'option ISN (Informatique et Sciences du Numérique) (...) C'est effectivement une bonne nouvelle : que l'école s'ouvre au monde qui l'entoure, et dans lequel baignent nos élèves, ne peut que nous réjouir.

   Cependant, deux choses me gênent : d'abord, et surtout, que cette option ne soit proposée qu'aux élèves de Tle S, comme s'ils étaient les seuls capables de comprendre ce qui s'y enseignera. (...) Deuxième chose, donc, qui me gêne, ce sont les mots informatique et numérique : je me demande si le mot « informatique » ne vient pas justifier que cette option ne soit proposée qu'en S, si l'informatique n'est que la partie technique du numérique. Il y a là quelque chose de troublant, de voir dans le même temps affirmée l'importance de l'éducation au numérique et de l'autre la réduction à une option de S cette éducation informatico-numérique.

http://drmlj.wordpress.com/2011/12/30/informatique-numerique-et-digital-humanities-tout-se-trans-forme/

On notera le commentaire de Robert Cabane (IGEN) :

   « Bonjour, Responsable avec d'autres de ce projet, j'ai une réponse plutôt simple à la question fort pertinente que vous posez : "pourquoi réserver cela aux élèves de TS ?".
C'est que les enseignants compétents ne se trouvent pas d'un claquement de doigts : il faut les repérer, les former, et notamment parler avec eux de pédagogie différenciée, pédagogie de projet comme de la didactique de l'informatique et du numérique (raison pour laquelle l'INRIA a soutenu la traduction d'un ouvrage consacré à ces questions : http://www.springer.com/computer/book/978-2-8178-0261-9). Il faut aussi attirer leur attention sur les aspects juridiques et sociétaux qui sont mentionnés dans le programme et prennent une place de plus en plus centrale au fur et à mesure des formations et autres préparatifs.
   Le nombre des enseignants que nous pouvions raisonnablement former et préparer à accueillir des élèves à partir de septembre 2012 n'était donc pas énorme (entre 1 000 et 2 000, disons). Pas de quoi faire face à un enseignement de masse destiné à l'ensemble d'une tranche d'âge. Au fond, c'est comme pour créer une entreprise : il faut gérer la croissance pour être à même d'offrir un service de qualité.
   Rien n'empêche de penser à la suite, d'ailleurs... »

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Association EPI
Janvier 2012

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