NOUS AVONS LU Les rapaces de l'édition scientifique Par David Monniaux, Chercheur au CNRS et professeur à l'École polytechnique, sur Libération.fr (extrait). « Jeune chercheur américain, Aaron Swartz risque trente-cinq années de prison. Son crime ? Avoir téléchargé une grande quantité d'articles de recherche universitaire en prenant quelque liberté avec la loi. Cette affaire lève le voile sur certaines curieuses pratiques des éditeurs. » L'auteur nous explique tout d'abord comment fonctionne la publication universitaire. « Les chercheurs en sciences exactes doivent publier leurs résultats sous forme d'articles de revues spécialisées afin de les faire connaître à leurs collègues. Ces revues, à bien distinguer des magazines de vulgarisation comme Pour la Science ou Science & Vie, peuvent être pluridisciplinaires, telles les bien connues Nature et Science, ou spécifiques à une discipline. Une poignée de grands groupes se partagent l'essentiel du marché. Cet oligopole fait des bénéfices considérables aux dépens des institutions scientifiques. Les chercheurs peuvent difficilement s'y opposer : ils sont évalués en fonction du nombre d'articles publiés dans les revues les plus prestigieuses. Qui voudrait risquer sa carrière en ne publiant que chez les moins rapaces ? » http://www.liberation.fr/sciences/01012365543-les-rapaces-de-l-edition-scientifique ___________________ |