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L'usage des Smartphones chez les élèves lycéens.
Cas des élèves du lycée Almajd, Mrirt, Maroc

Mostafa Zaklani
Encadré par Monsieur : Souidi Rachid
 

Résumé
Dans la société actuelle, le téléphone mobile est devenu un compagnon de tous les jours. Les mobiles sont toujours meilleur marché et sont déjà très répandus auprès des jeunes. En effet, on remarque que plus de 90 % des jeunes entre 14 et 20 ans disposent d'un téléphone mobile ou d'un Smartphone. Ils les utilisent pour téléphoner, mais surtout pour écouter de la musique, faire des jeux ou naviguer sur le net.

Un Smartphone désigne généralement un téléphone portable multifonctions qui a la capacité de naviguer sur Internet, lire des musiques et des films, équipé d'une puce GPS, d'un écran tactile, qui peut évoluer avec le temps à l'aide de mises à jour, et qui a la capacité de télécharger et installer de nouvelles applications.

Actuellement, il faut remarquer également que les élèves lycéens disposent, eux aussi, de ces moyens technologiques magiques : (portables mobiles ou Smartphones), ils passent leur temps à jouer, écouter de la musique, envoyer des SMS ou téléphoner.

Dans cet article, et vu le recours des élèves lycéens à l'usage des Smartphones dans leur vie quotidienne scolaire et sociale, nous avons pensé à mettre en lumière quelques points importants pour éclaircir le rapport de cette catégorie d'élèves avec ces appareils mobiles et intelligentes.

Introduction

   De nos jours, Il n'est plus surprenant pour nous de voir des enfants en bas âge manipuler des appareils électroniques. L'usage des tablettes et Smartphones n'est plus limité aux adultes. Bien au contraire, ces appareils sont de plus en plus à la portée des enfants et des jeunes, et ce à partir d'un âge très précoce.

   Actuellement, on remarque une forte présence du Smartphone dans la vie sociale et la vie scolaire des élèves lycéens, en fait, le port du portable mobile devient un phénomène courant qui s'est accentué ces dernières années dans le contexte scolaire au point que nous assistons aujourd'hui à des élèves lycéens qui ont un rapport étroit avec ces appareils technologiques magiques 24/24 h.

   Les questions qu'on peut poser à cet égard sont de savoir :

- Quel est l'impact de la surexposition des jeunes aux Smartphones du point de vue psychologique ?

- Quel est le rapport des élèves lycéens avec les Smartphones ?

   Dans cet article, nous essayerons de mettre en lumière la relation actuelle existant entre les élèves lycéens et les Smartphones, ainsi, notre article sera scindé en deux axes principaux.

   Le premier axe portera sur le Smartphone, son usage et son impact sur l'élève lycéen

   Le deuxième axe sera une enquête que nous avons réalisée auprès de 100 élèves du lycée Almajd, Mrirt, Maroc

   Cette enquête est l'analyse d'un questionnaire qui nous permettra d'apporter des éléments de réponses sur l'usage des Smartphones chez cette catégorie d'élèves.

1. l'impact des Smartphones sur les enfants

   Il faut d'abord souligner que les parents sont souvent surpris par la dextérité et la facilité de manipulation de ces appareils acquis par leurs enfants. Malheureusement la majorité d'entre eux ignore le danger de cet usage. Le danger le plus relevé par les parents est d'ordre oculaire. En effet, la lumière bleue des écrans a un effet néfaste sur les yeux, mais cette surexposition impacte également de façon considérable le développement de l'enfant. Face à la grandeur de ce phénomène dans notre société, il est utile de sensibiliser les parents sur les risques de la dépendance aux écrans et les initier aux bonnes pratiques pour épargner leur progéniture de ce danger.

   Les Smartphones présentent, en effet, un impact multidimensionnel sur les élèves, nous essayons de retenir quelques remarques selon le point de vue d'une spécialiste en psychologie de l'enfant.

1.1. L'impact de la surexposition

   Dans une ère hyper connectée, les écrans (télévisions, ordinateurs, Smartphones, tablettes) sont devenus partie intégrante du décor domestique. Les parents ont souvent tendance à initier, spontanément, leurs enfants à cet usage.

   Lamya Lamrani, une psychologue et psychothérapeute marocaine explique que :
« Les Smartphones, tablettes et autres écrans semblent de plus en plus jouer le rôle de baby-sitter, comme un substitut des interactions sociales, et comme la seule forme de divertissement pour les enfants et les familles» 
,

   L'exposition précoce aux écrans peut engendrer une introversion chez l'enfant entravant son épanouissement personnel. Cette attitude est souvent confondue avec l'autisme. Pour lever toute ambiguïté, la praticienne précise :
« L'exposition aux écrans ne rend pas autiste mais peut être un facteur déclencheur s'il y a prédisposition génétique» .

   La psychologue fait par ailleurs observer que beaucoup d'enfants exposés précocement aux écrans présentent une symptomatologie assez proche des troubles envahissant le développement, avec essentiellement un retard du langage, et absence d'initiative sociale.

   « Dès qu'on recommande aux parents d'arrêter l'usage de la télévision et de mise en place d'interactions avec leur enfant, une cascade de comportements dits positifs apparaissent» , explique Lamya Lamrani.

   Cliniquement, l'usage excessif des écrans impacte l'activité cérébrale de l'enfant.

« On a observé, praticiens et chercheurs, chez l'enfant surexposé aux écrans, une nette prédominance de l'activité cérébrale dans l'hémisphère droit, celui qui traite l'information de façon émotionnelle. Par conséquent, l'esprit critique est annihilé et la capacité d'apprendre diminue» , apprend-on de la psychologue.

   Le retard du langage est la première chose observée dans ce sens. Les recherches liées à cette problématique relèvent également chez l'enfant surexposé aux écrans une réduction de la capacité d'attention ainsi que le surpoids.

   « La télévision, à titre d'exemple, affecte la capacité de représentation de l'enfant, autrement dit, sa faculté d'imagination. Il est également avéré que la consommation télévisuelle augmente les cauchemars, les troubles du sommeil, aussi bien chez le bébé que chez l'enfant ou l'adolescent. De plus, l'exposition aux images violentes serait un facteur parmi d'autres ayant un impact sur la capacité d'empathie des enfants et leurs performances sociales» , indique la praticienne.

   Selon cette dernière spécialiste, ce phénomène pourrait être expliqué par la réaction du cerveau comme s'il était exposé à une situation réelle. Il se met en état d'alerte, en mobilisant ainsi le système limbique ou, autrement dit, le siège des émotions, avec des réflexes de fuite ou d'agression. Et, à force de se familiariser aux mêmes genres d'images, ce système d'alerte subit une désensibilisation. Ainsi, progressivement, les enfants s'habituent à la violence et en viennent à la reproduire sans émotion dans les cas les plus sévères.

1.2. Ya-t-il un âge précis pour l'usage des écrans ?

   Dès les premiers mois de sa vie, l'enfant a besoin de temps pour jouer ou plus précisément pour apprendre à jouer.

   « L'enfant apprend en explorant son environnement, en utilisant tous ses sens pour découvrir, il est curieux et motivé pour apprendre quand son environnement le lui permet. J'entends par là la disponibilité des parents et leur interaction avec l'enfant afin de parvenir à la construction de son développement psycho-affectif essentielle et cruciale pour son équilibre psychologique mais aussi pour son développement psychomoteur et cognitif» , affirme la psy.

   Plusieurs scientifiques et surtout chercheurs dans le domaine du développement de l'enfant n'arrêtent pas de tirer la sonnette d'alarme sur l'hyper stimulation ou l'utilisation précoce des écrans.

   « Les praticiens sont d'accord à l'unanimité d'interdire son utilisation aux enfants de moins de 3 ans si l'exposition est passive et prolongée, sans présence humaine interactive et éducative» , souligne la psychologue.

   D'après une étude de l'institut britannique Childwise, réalisée en 2015, il est fortement déconseillé de laisser ses enfants aller au lit avec une tablette ou un appareil à écran. Or, 1 enfant sur 10 âgé de moins de 4 ans est autorisé à se glisser sous les draps avec un programme sous les yeux, bien que ses parents soient avertis des dangers que peut provoquer la vision nocturne sur la santé.

   Toutefois, une utilisation contrôlée de la part des parents et de l'environnement de l'enfant en général pourrait réduire ses effets secondaires.

   « Les tablettes tactiles par exemple peuvent contribuer, avec l'aide d'adultes, à l'éveil précoce au monde des écrans, à l'imitation différée et stimulation sensorielle» , explique la praticienne.

   Interrogée sur les durées d'usage, la psychologue indique que :

   « Il est conseillé par exemple de limiter l'utilisation de la télé/DVD de 30 à 60 minutes par jour pour les enfants entre 3 et 6 ans. Quant à l'utilisation d'internet et des réseaux sociaux, il est préconisé de ne pas dépasser 30 minutes et ce à partir de 9 ans avec une surveillance bien entendu des sites visités, il existe actuellement des logiciels qui permettent de limiter certains sites pour les enfants. »

1.3. L'usage du Smartphone au Maroc selon l'étude de cyber sécurité Kaspersky : chiffres importants

   Selon cette étude, la majeure partie des enfants marocains utilisent des Smartphones. L'addiction aux écrans entraîne plusieurs conséquences sur ces êtres vulnérables.

   L'étude de Kaspersky affirme que beaucoup de parents sont très heureux de voir leurs enfants manipuler intelligemment les tablettes et Smartphones. Sauf que l'usage excessif de ces appareils numériques pourrait avoir des conséquences néfastes sur leurs comportements et développement personnel.

   La récente enquête publiée par la société internationale de Kaspersky et le cabinet Immersion sur la perception des parents sur les activités en ligne de leurs enfants confirment ces risques. Cette étude, réalisée auprès d'un échantillon de 1 131 parents marocains, dont 52 % de femmes et 48 % d'hommes, révèle que près de 9 enfants marocains sur dix utilisent un Smartphone et 68 % disposent même de leur propre appareil. 58 % des sondés ont un enfant scolarisé à l'école primaire, 27 % au collège et 15 % au lycée.

   La plupart des enfants se sont connectés précocement avec la toile, puisqu'ils se sont connectés pour la première fois à internet durant ces premiers pas durant ce cycle. Et petit à petit, s'est développé une passion pour ces outils et une exposition aux multiples risques de cet univers peu connu. 3 % des parents déclarent que leur enfant a été victime de cyber-harcélement, tandis que 10 % ont été convoqués à l'école parce que leur enfant aurait participé à l'humiliation d'un de ses camarades sur les réseaux sociaux. Plus grave encore, 9% déclarent que leur enfant est régulièrement confronté aux contenus sexuels ou choquants sur la toile et un quart confirment qu'il « a déjà été confronté à ce type de problème » . Un pourcentage inquiétant si l'on sait que l'Unesco estime qu'un enfant sur trois recevrait des messages à caractère sexuel sur les réseaux sociaux dans le monde.

   Mais pour prévenir ces harcèlements, faudrait-il encore que ces parents aient un certain niveau de connaissances numériques. Ce qui n'est malheureusement pas le cas chez bon nombre des personnes interrogées. D'après l'enquête, 9 parents sur 10 se sentent totalement dépassés par leurs enfants dans tout ce qui touche au numérique. 78% méconnaissent les techniques pour protéger leurs enfants des dangers sur Internet. Seul un peu plus de la moitié sont en mesure de réagir si leur progéniture était victime de cyber-harcèlement. Pourtant, 60% disent ne pas faire confiance à leur enfant pour un usage responsable des Smartphones et contenus numériques.

1.4. Le problème de l'insociabilité chez les enfants

   Cette absence de contrôle parental pourrait avoir de lourdes conséquences pour ces êtres si vulnérables.

   « L'écart entre les enfants et les adultes est exacerbé sur Internet. Le fait que les parents se sentent dépassés par les centres d'intérêt de leurs enfants, ou même leurs compétences numériques provoque plusieurs problèmes. D'un côté, les enfants vont percevoir leurs parents comme incompétents s'ils ont des questions concernant l'utilisation ou l'accès à certains types de contenus et ainsi se retrouver livrés à eux-mêmes en cas de danger.

   D'un autre côté, le dialogue étant rompu entre les deux parties, il sera toujours compliqué de trouver le juste équilibre entre la limitation, l'interdiction et le laxisme» , explique l'ancien manager chez Kaspersky Bertrand Trastour.

   L'autre conséquence de cette addiction aux écrans, l'insociabilité. Un tiers des parents ont constaté que leur enfant est moins sociable depuis qu'il a son propre appareil, tandis que 31 % ont remarqué une baisse de cette sociabilité. 9 parents sur 10 ont aussi confirmé aux enquêteurs avoir déjà été en conflit avec leur enfant à cause d'un sujet lié au numérique. Des constats qui interpellent.

1.5. Le téléphone portable dans le milieu scolaire marocain

   Le téléphone portable est interdit généralement dans les milieux scolaires et ceci ne semble pas être l'apanage du Maroc. Si dans le Royaume, l'ancien ministère de l'éducation nationale, Said Amzazi, a interdit l'utilisation des téléphones portables (élèves, enseignants et fonctionnaires) dans les classes en vertu d'une note ministérielle publiée le 25 janvier 2018, de l'autre côté de la Méditerranée, en France notamment, le parlement a formellement interdit les téléphones portables non seulement dans les classes mais dans l'enceinte des établissements (collèges et lycées). L'interdiction y a été effective en cette rentrée.

   Ces décisions d'interdire le Smartphone seraient sans doute le fruit d'une série de dépassements et de méfaits engendrés par le téléphone.

   Les enseignants et les professionnels se sont exprimés sur l'interdiction du Smartphone, chacun d'entre eux adopte un point de vue particulier.

   Pour certains professionnels, l'interdiction serait donc bénéfique pour les élèves les plus faibles, elle leur permettrait de se concentrer davantage sur leurs cours et d'être donc moins distraits. évoquer l'usage des téléphones portables dans les salles de cours fait automatiquement réfléchir au plagiat, aux messageries, aux vidéos et photos prises en cachette.

   Abdelouahed Salim, un enseignant de français dans un lycée public à Fès a déclaré à Hespress FR que :
« Interdire le téléphone portable au sein de l'école serait une manière de priver les élèves d'un outil de travail qui pourrait s'avérer très efficace
 » .

   L'enseignant a soulevé un point en lien étroit avec l'usage des téléphones portables : Il estime que l'interdiction de ces outils nuit indirectement à l'environnement. Quand l'utilisation des téléphones portables dans le volet éducatif est permise, les élèves vont utiliser moins de papiers et donc il y aura moins d'exploitation d'arbres et de ressources naturelles

   De l'autre côté, les adeptes de de l'interdiction semblent avoir des arguments de taille également. Dans le même lycée, un autre professeur ne semble pas être sur la même longueur d'ondes que son collègue, « Cela perturbe le cours et n'a aucun apport sur le rendement des élèves ni sur celui des professeurs », dit-il.

   Un troisième professeur présente un troisième raisonnement en disant que :
« Devant les manques d'équipements dans les laboratoires, les bibliothèques, les dictionnaire, le téléphone peut compenser ces lacunes. D'autant plus que de toutes les manières, qu'on les interdise ou pas, les élèves s'en servent, et dans le mauvais sens. Bon nombre d'enseignants et d'élèves ont été filmés à leur insu. Certains élèves déclenchent des sonneries juste pour perturber le cours. Autant en faire donc bon usage et installer la culture de la bonne utilisation du téléphone », avance A.H, enseignant qui a tenu à garder son anonymat.

   Il a ajouté dans en outre que :
« C'est un outil de recherche et d'information, un outil de communication entre les élèves et entre l'enseignant et ses apprenants. C'est aussi un outil d'organisation grâce à l'agenda électronique et au bloc-notes ».

   La distraction est le premier ennemi de l'apprentissage. Elle peut avoir lieu à cause de plusieurs facteurs autres que le téléphone portable.

   Le débat semblerait donc tourner beaucoup plus autour de l'usage fait du téléphone plutôt que du téléphone en soi.

   Ces interdictions seraient-elles à même de lutter contre « les ruses auxquelles les élèves ont recours pour l'utiliser en catimini et en violation des interdits » ?

   Il faut avouer que malgré l'interdiction du téléphone portable au sein de l'institution scolaire marocaine, nous remarquons actuellement une forte utilisation de ces moyens technologiques chez les élèves lycéens dans les cours et dans les classes, cela nous a poussé à élaborer une enquête pour avoir une idée sur le rapport des élèves lycéens avec les Smartphones.

2. Enquête sur le rapport des élèves lycéens avec les Smartphones

   Dans cette enquête, nous avons pensé à adresser un questionnaire constitué de quatre questions fondamentales à une catégorie d'élèves lycéens (cas du lycée Almajd, Ville de M'rirt, Maroc).

   Notre objectif est d'avoir une idée plus claire sur le rapport des élevés lycéens avec les Smartphones dans leur vie scolaire et sociale.

   Dans ce travail, nous présenterons, dans un premier lieu, un tableau sur le profil des élèves enquêtés et une idée sur la nature des questions qui figurent sur la liste du questionnaire, puis nous reviendrons à l'exposition des résultats de notre enquête.

2.1. la population de l'enquête

   Il s'agit d'une catégorie d'élèves lycéens étudiant au lycée Almajd, ville de Mrirt, Maroc.

   Les élèves choisis sont répartis de manière suivante :

La classe

Le profil scolaire

30 élèves

Tronc commun

30 élèves

Première année du Baccalauréat

40 élèves

Deuxième année du Baccalauréat

Total

 

   Les élèves enquêtés sont également répartis selon le genre de manière suivante : (45 filles) et (55 garçons) qui suivent leurs études secondaires dans le même lycée public.

2.2. le questionnaire

   Il s'agit de deux questions fermées et deux questions ouvertes :

  • La première question : Avez-vous un Smartphone ?

  • La deuxième question : Combien de temps consacrez-vous chaque jour à votre Smartphone ?

  • La troisième question : Dans quel but utilisez-vous le Smartphone ?

    • -pour communiquer avec les proches
    • -pour naviguer sur le net
    • -pour communiquer sur les réseaux sociaux
    • -pour autres services
  • La quatrième question : Utilisez-vous le Smartphone pour lire et apprendre ?

2.3. la présentation des résultats

   Résultats de la première question : Avez-vous un Smartphone ?

La question 1

Oui

non

Avez-vous un Smartphone ?

97

03

Le graphique représentant le pourcentage de détention de Smartphones chez les élèves enquêtés.

Commentaire :

   Les résultats de la première question montre qu'une majorité de 97 % des élèves enquêtés dispose des appareils smartphones, et qu'uniquement 3 % est le pourcentage des élèves qui ne détiennent aucun appareil mobile.

   Les résultats montrent bien à quel point l'usage des Smartphones devient de plus en plus répandu chez les élèves lycéens.

   Résultats de la deuxième question : Combien de temps consacrez-vous chaque jour à votre Smartphone ?

La question 2

Environ 3 heures

Environ 6 heures

Environ 10 heures

Combien de temps consacrez-vouz chaque jour à votre Smartphone ?

15

20

65

Le graphique représentant le temps consacré aux Smartphones par les élèves enquêtés.

Commentaire

   La remarque principale qui se dégage des résultats de la deuxième question est que le nombre des lycéens qui consacrent environ dix heures devant leurs Smartphones atteint soixante-cinq élèves, et que vingt élèves consacrent environ six heures, alors qu'une minorité de quinze élèves passent environ trois heures devant ces appareils électroniques.

   Nous retenons, en fait , que l'usage des Smartphones occupe une place très importante dans la vie quotidienne des élèves lycéens, cependant la question qui reste posée est de savoir si les élèves profitent de ce temps consacré à leurs appareils pour lire et apprendre ou pas ?

   Résultats de la troisième question : Dans quel but utilisez-vous le Smartphone ?

Pour communiquer avec les proches

Pour naviguer sur le net

Pour communiquer avec les réseaux sociaux

Autres services

25

30

30

15

Le graphique représentant les buts de l'usage des Smartphones chez les élèves enquêtés.

Commentaire

   Les résultats de la troisième question posée aux élèves montrent que les élèves lycéens utilisent leurs Smartphones dans les buts suivants :

Premièrement : pour naviguer sur le net et communiquer sur les réseaux sociaux avec un pourcentage de 60 %.

Deuxièmement : pour communiquer avec les proches et les amis avec un pourcentage de 25 % et que 15 % est réservé à autres services.

   Résultats de la quatrième question : Utilisez-vous le Smartphone pour lire et apprendre ?

La question

Oui

non

Utilisez-vous le Smartphone pour lire et apprendre ?

30

70

Le graphique représentant le nombre des élèves qui utilisent le Smartphone dans la lecture et l'apprentissage.

Commentaire

   La dernière question posée aux élèves était dans l'objectif de savoir si les élèves profitent du temps consacré à leurs Smartphones pour lire et apprendre et en faire usage dans leur contexte scolaire ou pas ?

   Les résultats obtenus montrent que la majorité des élèves (70 %) ont répondu négativement à cette question et que 30 % d'entre eux ont exprimé leurs intérêts à lire et à apprendre par leurs appareils électroniques.

Conclusion

   Actuellement, l'usage des Smartphones est devenu un phénomène très répandu dans le contexte scolaire et social des élèves lycéens, d'après notre enquête nous avons pu retenir un ensemble de remarques intéressantes que nous pouvons résumer dans les points suivants :

  • La majorité des élèves lycéens disposent des Smartphones à part quelques exceptions,

  • La question qui se pose à ce niveau est de savoir si les parents contrôle l'usage de ces appareils qui peuvent être utilisés dans un sens totalement défavorable ?

  • Le temps consacré au Smartphone dépasse les normes chez les jeunes lycéens étant donné que la majorité d'entre eux passent plus de 10 heures devant les petits écrans sans contrôle ni suivi parental ou scolaire.

  • L'usage des Smartphones chez les lycéens est destiné essentiellement à la navigation sur l'internet et à communiquer sur les réseaux sociaux, cela pourrait engendrer des soucis scolaires et sociaux chez cette catégorie d'élèves.

   Fréquenter les réseaux sociaux est devenu une norme chez les élèves lycéens , c'est un moyen de développer les relations, ils y passent des heures incalculables.

  • La majorité des élèves n'utilisent pas les Smartphones dans la lecture et l'apprentissage, cela démontre que ces appareils ne jouent pas un rôle intéressant dans le contexte scolaire chez les élèves.

  • Le Smartphone accompagne aujourd'hui la vie des élèves lycéens sans exception et ce à tout moment de la journée et partout : au réveil, pendant les repas, dans les lieux publics, dans les classes et au coucher, la question avec laquelle nous voudrions conclure cet article est la suivante.

  • Comment peut-on rationnaliser l'usage des Smartphones chez les élèves lycéens ? et comment peut-on les contrôler de manière à ce que ces appareils leur soient bénéfiques dans leur apprentissage scolaire et dans leur vie sociale ?

Mostafa Zaklani
Encadré par Monsieur : Souidi Rachid

Cet article est sous licence Creative Commons (selon la juridiction française = Paternité - Pas de Modification). http://creativecommons.org/licenses/by-nd/2.0/fr/

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https://www.maroc-hebdo.press.ma/usage-smartphones-enfants-marocains-enquete, consulté le 23/12/2022

https://aujourdhui.ma/high-tech/smartphones-tablettes-un-danger-imminent-pour-nos-enfants

https://fr.wikipedia.org/wiki/Smartphone

La note ministérielle interdisant l'usage du portable dans les institutions scolaires.

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