BREF HISTORIQUE DE L'INFORMATIQUE DANS LE SYSTÈME ÉDUCATIF

 
     Dans la seconde moitié des années 50, les universités, instituts et laboratoires comptent une vingtaine d'ordinateurs. Des enseignements et des diplômes scientifiques se mettent en place.

Années 60 : le mot « informatique » est créé en 1962. L'informatique française se développe dans le cadre du VIe plan et du « plan calcul ». L'enseignement supérieur, la recherche, les IUT s'équipent. L'informatique progresse également dans plusieurs lycées techniques. Création du bac H (techniques informatiques). Quelques expériences très ponctuelles ont lieu dans des établissements d'enseignement général (Toulouse, Grenoble, Marly...).

Années 70-75 : séminaire du Centre d'Études et de Recherches pour l'Innovation dans l'enseignement (CERI-OCDE) à Sèvres en mars 1970. Premiers stages « lourds » chez les constructeurs (IBM, CII, Honeywell-Bull). Fondation de l'association Enseignement Public et Informatique (E.P.I.) en 1971. De 1972 à 1976, opération de « 58 lycées » (Mitra-15 et T 1600). L'Institut National de Recherche Pédagogique expérimente et produits les premiers logiciels éducatifs. Progrès rapides de l'informatique dans l'enseignement supérieur. Succès des IUT informatiques.

1976 : coup d'arrêt à la suite du « plan d'austérité », l'expérience des 58 lycées est mise en attente, interruption des formations « lourdes ».

1978-1980 : rapport Nora-Minc sur « l'informatisation de la société », nouveau plan de relance, « plan 10 000 micros » pour équiper collèges et lycées. Manifeste de l'E.P.I. pour « étendre et diversifier l'informatique dans l'enseignement ». Lors de son Congrès national (Bordeaux 1979) le SNES vote une motion sur « l'introduction des techniques informatiques dans l'enseignement ». La Direction des écoles équipe quelques écoles normales.

1981-1985 : après un « gel » de courte durée. Le nouveau gouvernement donne la priorité aux « technologies nouvelles » dans le système éducatif : enseignements technologiques, option informatique des lycées, reprise des formations lourdes, mission informatique du Centre National de Documentation Pédagogique, responsables informatiques dans les académies, opération « 84 collèges », plan « 100 000 micros » et plan « Informatique pour tous » (IPT) annoncé en janvier 85 et interrompu par le retour de la Droite en mars 86.

1986-1988 : retour de la Droite au pouvoir. Le plan IPT est laissé sans suite. Les moyens du Service public sont considérablement réduits. -Quelques avancées positives néanmoins dans les enseignements technologiques, les classes préparatoires et les licences mixtes.

1989-1997 : beaucoup de temps perdu par manque d'une politique volontariste et cohérente. Des errements symbolisés par la suppression de l'option informatique des lycées en 1992, son rétablissement en 1995, sa nouvelle suppression en 1998 ! Une prise de conscience de l'importance des TICE émerge lentement mais les moyens suivent mal. Les points faibles restent la formation initiale et continue des enseignants, la politique des logiciels, l'évolution des programmes et des concours de recrutement, la maintenance et l'assistance pédagogique sur le terrain.

1997-1999 : le discours du Premier ministre Lionel Jospin, le 25 août à Hourtin, « Préparer l'entrée de la France dans la société de l'information » manifeste une volonté de relancer l'informatique dans le système éducatif. Peu après, le ministre de l'Éducation nationale Claude Allègre présente le « Plan pour les nouvelles technologies dans l'enseignement ».

     De nombreux textes paraissent, une dynamique semble se mettre en place à l'aube du XXIe siècle.

     Voir aussi pour 1997-2002 : http://www.educnet.education.fr/plan/bilan.htm.

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Association EPI
21 octobre 2002

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