bas de page
 

Les enseignants toujours en première ligne
 

La spécialité NSI

   Comme la SIF, qui vient de publier un communiqué [1], nous déplorons que les nombres de postes aux concours du Capes NSI (en baisse) et de l'agrégation d'informatique ne soient pas à la hauteur des besoins. Plus de 2 500 postes en informatique seraient nécessaires à terme dans les lycées, nous sommes loin du nombre d'enseignants actuellement disponibles.

   À ce propos, nous tenons à rappeler ici qu'il va de soi que les enseignants qui assurent actuellement la réussite de la spécialité NSI (et sans qui NSI n'existerait pas !) doivent avoir leurs compétences reconnues de telle sorte que soit assurée leur stabilité dans le poste et, qu'en cas de mouvement, ils puissent retrouver un enseignement d'informatique.

   C'est le minimum que l'administration leur doit. (Communiqué AEIF-EPI [2]).

   Actuellement, les nouveaux enseignants issus du Capes NSI que sont que 7 % des enseignants NSI (contre 51 % de matheux). Et si les élèves n'étaient pas freinés dans leurs demandes par la non ouverture de la spécialité NSI dans leur établissement, nous ne serions pas près de combler les besoins par les certifiés et agrégés !

   La récente note de la DEPP [3] pointe une légère augmentation du pourcentage des élèves de terminale ayant choisi NSI : 3,7 % en 2020 et 4,3 % en 2021. C'est peu, mais la DEPP ne nous dit pas (a-t-elle cherché à le savoir ?) le pourcentage d'élèves qui n'ont pas choisi NSI car la spécialité n'est pas ouverte dans leur établissement. Il y a là comme un biais dans les statistiques !

La pandémie

   Que dire, sinon que la 5e vague est bien là et que les enseignants font face malgré les difficultés et la fatigue qui n'a rien à voir avec celle habituelle des fins de trimestre.

   Depuis quelques semaines la pandémie connaît un développement très rapide. Nombre d'enseignants ont recours simultanément au présentiel et au distanciel.

   Dans les lycées, la réforme Blanquer qui a fait éclater les classes et dispersé les élèves dans les spécialités a considérablement accru les charges de travail, les conditions de travail étant déjà dégradées par l'augmentation des effectifs. Les classes non dédoublées rendent difficiles les enseignements de SNT et de NSI.

   D'une manière générale, beaucoup considèrent les mesures prises comme n'étant pas à la hauteur de la 5e vague.

   Que nous réserve 2022 ? Entre une aggravation de la pandémie et un mutant qui se calmerait, il est bien difficile de faire des prédictions. Il est indispensable que l'institution se mobilise beaucoup plus qu'elle ne l'a fait jusqu'à présent. L'éducation n'est de fait qu'une « priorité de façade » (dépistage quasi inexistant, non installation de capteurs de CO2 dans les lieux fermés et de systèmes d'aération...). L'Unicef a publié un rapport le 9 décembre dernier concernant l'impact de la crise sanitaire mondiale sur le sort des enfants (éducation, santé, logement). Il est un cri d'alarme qui vaut aussi pour la France. Il y a urgence à se préoccuper des conséquences de cette crise.

   Nous souhaitons à toutes et à tous les meilleures vacances possibles.

14 décembre 2021

Jean-Pierre Archambault
Président de l'EPI

NOTES

[1] Agreg d'informatique et Capes NSI 2022 : où sont les postes ? (09-12-2021)
https://www.societe-informatique-de-france.fr/2021/12/agreg-dinformatique-et-capes-nsi-2022-ou-sont-les-postes/

[2] Communiqué AEIF-EPI du 22-06-2021 :
https://www.enseignerlinformatique.org/2021/06/22/communique-des-associations-aeif-et-epi-22-06-2021/

[3] La note DEPP n° 21-41 de décembre 2021 : À la rentrée 2021, des choix d'enseignements de spécialité en première et en terminale générales proches de ceux de 2020 :
https://www.education.gouv.fr/la-rentree-2021-des-choix-d-enseignements-de-specialite-en-premiere-et-en-terminale-generales-326509

haut de page
Association EPI
Décembre 2021

Accueil Articles