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L'intégration des TICE
dans le contexte scolaire marocain,
ambitions et limites

Mostafa Zaklani
 

Résumé et intérêt de l'article
Au cours des dernières années, l'usage des technologies de l'information et de la communication dans l'enseignement (TICE) s'est accru d'une manière considérable, notamment dans le domaine de l'enseignement-apprentissage institutionnel des langues étrangères.

Ce phénomène est en partie dû aux discours prometteurs des spécialistes en informatique, des institutions gouvernementales, des économistes et des pédagogues Il devient donc impératif pour les enseignants d'acquérir les compétences nécessaires à un usage efficace des TICE dans leur enseignement. Il devient aussi impératif pour les différentes institutions chargées de la formation d'enseignants d'assurer que ces derniers soient compétents dans ce domaine. De ce fait, de nombreuses institutions ont restructuré leurs programmes de formation afin d'y intégrer l'enseignement-apprentissage des TICE. Mais qu'en est-il dans le contexte scolaire marocain ?

En effet, l'intérêt pour l'usage des TICE dans le contexte scolaire et son rôle dans la motivation et la réussite des apprentissages scolaires est né au moment où j'ai commencé à enseigner il y a 8 ans au cycle collégial puis au cycle secondaire, ayant remarqué le manque de motivation chez les élèves dans les cours de la langue française. Ainsi, j'ai commencé à m'intéresser à tous les moyens didactiques pouvant stimuler la motivation chez les apprenants dans les cours des apprentissages de la langue française.

Je me suis demandé comment peut-on bien motiver ces élèves ? Et par quels moyens ? L'intégration d'un nouvel outil dans leur apprentissage ne serait-il pas bénéfique pour leur motivation ? C'est là que les TICE ont pris place, toutefois d'autres questions se posent dans ce même contexte : Quel sera l'impact de ces technologies sur la motivation des apprenants ? Quelles sont les ambitions de l'usage des TICE dans le contexte scolaire ? Et, dans un sens opposé, quelles sont les limites et les obstacles que peut rencontrer l'intégration des TICE dans le domaine scolaire marocain ? Dans cet article, on essayera d'apporter quelques éléments de réponse à toutes ces interrogations.

Introduction

   Actuellement, les technologies de l'information et de la communication pour l'enseignement (TICE) sont de plus en plus utilisées et exploitées dans les laboratoires de langues par des enseignants qui cherchent à améliorer leur façon d'enseigner une langue.

   Vu l'importance des TICE dans le contexte scolaire, il me paraît essentiel de m'intéresser à ce type de support pour revoir notre façon de faire construire les compétences nécessaires aux apprenants de français au Maroc.

   Nos élèves semblent être très intéressés par cette vague informatique, ils l'intègrent d'ailleurs dans leurs activités quotidiennes, notamment par leurs téléphones mobiles et leurs smartphones à des usages de l'informatique comme les vidéos, les diapositives ou encore internet...

   À partir de là, il m'a semblé intéressant de faire une mise en lumière de l'impact des nouvelles technologies sur la motivation des élèves en classe de français et leur rôle pour une didactique efficace pour l'enseignement du français.

   Partant des expériences des enseignants et de l'intérêt qu'ils portent à toutes les nouveautés dans le domaine informatique et multimédia, je souhaite en tant qu'enseignant l'intégration des TICE dans l'enseignement-apprentissage du FLE (Français Langue Étrangère) au Maroc.

   Ce travail s'inscrit dans une mise en valeur des TICE dans le contexte scolaire marocain, en l'occurrence le cycle d'enseignement secondaire marocain.

   Cet article portera essentiellement sur la définition des TICE, le développement historique du concept, son importance dans la motivation des élèves, ses contraintes et finalement sur ses avantages et ses inconvénients.

   La question à laquelle ce travail va chercher à répondre est la suivante : Quel est le rôle des TICE dans le contexte scolaire marocain ? Et comment leur usage peut-il favoriser la motivation et l'apprentissage chez des élèves dans une classe de français au cycle secondaire ?

   Cette question de recherche s'inscrit dans le champ disciplinaire de la didactique et plus précisément dans le domaine – aujourd'hui en plein développement – de l'enseignement-apprentissage et l'intégration des TICE dans une classe de français.

   Dans ce contexte, nous allons essayer d'apporter des éléments de réponse aux interrogations suivantes :

  • Qu'est-ce que les TICE ? Et comment la notion s'est-elle développée dans le contexte scolaire ?
  • Comment les TICE peuvent-elles stimuler la motivation dans le domaine de l'apprentissage du français ?
  • Quel est l'impact de l'intégration de ces nouvelles technologies dans une classe de langue ?
  • Quels sont les obstacles que l'usage des TICE peut rencontrer dans le contexte scolaire ?
  • Quels sont les points positifs ou négatifs sous-jacents à l'usage des TICE dans le contexte scolaire marocain ?

   Ce sujet présente un intérêt didactique et pédagogique pour toute la société en général, et spécialement pour les apprenants et les enseignants de français. S'il s'avère que l'intégration des TICE dans l'enseignement du « français langue étrangère » favorise la motivation des élèves et le dynamisme dans l'apprentissage, il sera utile de sensibiliser les enseignants à une pédagogie motivationnelle intégrant ces technologies afin d'éviter tout échec causé par la démotivation. Parce qu'aujourd'hui, à tout niveau du système éducatif, on cherche à améliorer et à atteindre la réussite des apprentissages. Il s'agit de faire tout pour que plus d'apprenants réalisent à l'école des apprentissages plus significatifs et plus efficaces.

   C'est dans ce sens que nous voyons toute l'importance de la motivation scolaire : des apprenants bien formés, dynamiques, motivés, prêts à offrir une meilleure formation aux futures générations.

   Les chercheurs en science de l'éducation se sont penchés d'une manière considérable sur la motivation, d'ailleurs plusieurs travaux ont été réalisés dans ce domaine pour faire comprendre au mieux cette notion assez complexe. Tous sont d'accord pour dire que la réussite passe par une motivation des apprenants.

   Parmi les chercheurs qui travaillent sur la motivation nous citons Chesnais [1] (1998). Elle se base sur la notion d'autonomie. Pour elle, motiver un apprenant c'est l'amener à faire un apprentissage dans le but de le rendre autonome.

   Marie-Louise Zimmermann [2] (1995) fait remarquer que la réussite des étudiants est liée à la motivation et à l'intérêt porté à la matière. Dans ce contexte, l'orientation scolaire trouve toute son importance.

   Quant à Rolland Viau [3], il reconnaît que la motivation doit être prise en considération par les enseignants en situation d'apprentissage.

   L'intérêt scientifique pour ce sujet est évident mais l'intégration des TICE dans un milieu éducatif contribue-t-elle à la construction de la motivation ? Plusieurs spécialistes affirment que l'utilisation des TICE semble un choix déterminant dans la réussite des apprenants. Pour Tremblay (2000) : « Les technologies de l'information et de la communication, leurs différents domaines d'utilisation et leur potentiel de développement sont au cœur des changements, des transformations, des enjeux et des défis qui se présentent au monde de l'éducation d'aujourd'hui. » [4].

   Dans ce contexte, on remarque depuis quelques années que l'une des stratégies de l'éducation nationale consiste à équiper tous les établissements scolaires de moyens technologiques et de supports multimédias. Cependant, cette nouvelle stratégie rencontre énormément de difficultés, outre la formation des enseignants qui représente l'obstacle majeur, on est confronté à leur méfiance à l'égard de l'efficacité et de l'apport de ces nouvelles technologies pour l'apprentissage.

   La meilleure façon donc, qui pourrait conduire à une grande efficacité, est le savoir-faire de l'enseignant à bien utiliser l'outil technologique.

   Dans ce registre, Karsenti ajoute que l'impact des TICE dans l'apprentissage dépend en grande partie de la manière dont elles sont intégrées : « Il faut dépasser le discours technocentrique pour arriver à mieux comprendre et analyser l'impact des TIC sur l'apprentissage et l'engagement scolaires qui dépend avant tout du contexte pédagogique d'utilisation ou d'intégration » [5] (Karsenti, 2003).

   L'objectif général de cet article est d'examiner l'impact qu'a l'intégration des TICE dans l'apprentissage et sur la motivation et la réussite des apprenants en classe de langue au cycle secondaire. Pour être plus précis dans cet article, nous nous sommes fixés des objectifs spécifiques qui découlent de l'objectif général, tels que :

  • les changements observés dans les pratiques d'enseignement avec l'avènement des TICE ;
  • l'importance de l'exploitation des instruments TICE dans les cours de langue française ;
  • les contraintes et les obstacles rencontrés par l'usage des TICE dans le contexte scolaire ;
  • une mise au point des avantages et des inconvénients des TICE dans l'enseignement-apprentissage en général.

   Généralement, lorsqu'un enseignant prépare un cours, un ensemble d'éléments viennent orienter sa planification pédagogique. Tout d'abord, son cours s'inscrit dans un programme auquel se rattache une compétence à acquérir telle que formulée par le Ministère de l'Éducation. Une question se pose alors : quelles stratégies et quelles activités peut-on proposer aux élèves, qui les conduiront à la maîtrise de cette compétence tout en étant motivés ?

   Parmi ces stratégies pédagogiques, un ensemble de moyens suscitent un intérêt particulier quant aux possibilités qu'ils offrent en matière d'activités et d'influences sur l'enseignement et l'apprentissage des élèves. Il s'agit des technologies de l'information et des communications dans l'enseignement (TICE).

   L'utilisation des TICE dans le processus d'apprentissage nous amène à en évaluer l'impact sur la motivation des élèves .Il y a donc lieu de s'intéresser à la façon dont les TIC s'insèrent dans l'enseignement et aux impacts qu'elles ont sur l'apprentissage.

1. Aperçu général sur le concept des TICE. Notions importantes

1.1. Le multimédia, quelques notions clés

   Historiquement, le terme multimédia n'apparaît pas dans les dictionnaires d'avant 1980. Cependant, on utilisait ce terme pour lui attribuer un sens qui porte sur l'utilisation de plusieurs supports médias à différents moments comme dans les laboratoires de langues où l'on utilisait des vidéos, des rétroprojecteurs, des magnétophones et bien d'autres outils.

   Aujourd'hui, le multimédia est plutôt défini comme étant un seul support regroupant plusieurs médias (son, image, texte, vidéo...) qui ne peut fonctionner qu'avec un dispositif informatique. C'est dans ce sens-là qu'on va élaborer ce concept dit de « multimédia ».

1.1.1. Qu'est-ce que le multimédia ?

   Avec l'introduction des méthodes « audiovisuelles », les enseignants utilisaient des magnétophones, des rétroprojecteurs, des images et même de la vidéo. Mais peut-on parler de multimédia ?

   Comme je l'ai précisé précédemment, le terme multimédia a changé de signification au fil du temps. Il existe différentes acceptions de ce mot, je retiens simplement deux caractéristiques pour le définir : la première est le fait d'englober plusieurs facteurs médias en un seul support et la deuxième sur une utilisation d'une organisation informatique. Cette définition devrait prendre en compte trois critères, à savoir la présence de plusieurs médias, la nature numérique de ces médias et enfin les possibilités d'utilisation par l'informatique.

1.1.1.1. Équipements, concepts de base

   Le multimédia ne peut donc fonctionner qu'en présence de trois paramètres : les matériels, les logiciels et les supports.

1.1.1.2. Les matériels

   Il s'agit d'un ordinateur multimédia se composant de trois éléments : les périphériques d'entrée, les périphériques de sortie et les périphériques mixtes

Les périphériques d'entrée : ils permettent de faire entrer des données qui seront traitées par le processeur dans un cadre d'applications précises. En effet, le clavier permet de faire entrer un texte et la souris de le cibler. On peut également ajouter d'autres périphériques comme le scanner ou l'écran tactile.

Les périphériques de sortie : ils se résument à deux périphériques, l'écran étant le plus complet avec une visualisation du texte, de l'image et de la vidéo, et l'imprimante qui permet de garder la trace d'un travail d'élève par exemple.

Les périphériques mixtes : ils concernent essentiellement les cartes son qui garantissent un son de qualité numérique recherché par les enseignants de langues. Le rôle est de transformer un son analogique en une suite numérique pouvant être diffusée vers l'extérieur à travers un casque ou des haut-parleurs. Une fois le son numérisé, on peut le modifier ou le découper, il peut donc être très utile à l'enseignement des langues.

1.1.1.3. Les outils logiciels

   Ce genre d'équipement fait fonctionner « la machine » évoquée précédemment. Nous allons donc parler des applications logicielles qui effectuent un certain nombre de tâches dans différents domaines. L'enseignement-apprentissage des langues dispose de plusieurs logiciels qui se résument en deux catégories : outils fermés et outils ouverts.

   En didactique, on parle de didacticiels : leur rôle est de proposer une multitude d'exercices autour d'une notion ciblée qui, une fois réalisée par l'élève, ne peut que se refaire. Il n'y a pas de variantes. On peut trouver également des logiciels multimédias comme des encyclopédies, des dictionnaires ou encore certains jeux à caractère éducatif.

1.1.1.4. Les supports

   Ce sont des dispositifs qui servent à sauvegarder les données informatiques. Parmi les plus anciens on trouve les disquettes et les disques durs dont la capacité augmente d'année en année. D'autres supports sont connus aujourd'hui comme le cédérom et le DVD. Le réseau internet peut être également classé dans cette catégorie puisqu'il contient des informations stockées et récupérables à tout moment.

1.1.2. Projets pédagogiques et matériels, comment choisir ?

   Les machines sont de plus en plus performantes et, avec le multimédia, nous avons vu l'émergence d'outils attractifs pour l'enseignement-apprentissage qui peuvent être utilisés dans un cours de langue. Dans cette évolution, il est important de parler des projets pédagogiques qui définissent l'enjeu et les objectifs quant à l'utilisation de l'informatique. Dans un établissement, un lycée par exemple, on ne peut pas trouver des salles équipées uniquement pour l'utilisation des langues vivantes, mais des équipements servant à toutes les matières, tous les professeurs et tous les niveaux d'où l'utilité d'un travail en amont entre les professeurs dans le choix du matériel et des équipements.

1.1.3. Considérations techniques du multimédia

   Il faut rappeler que :

  • l'une des conséquences de l'obsolescence du matériel donne à réfléchir sur le fait que le parc des machines doit être renouvelé tous les trois, voire quatre ans ;
  • la qualité des machines mises en service est privilégiée ;
  • il faut faire des achats ciblés pour avoir un matériel complet où chaque projet pédagogique aura les outils nécessaires à sa mise en oeuvre.

1.2. Place de l'outil multimédia en classe de langue

1.2.1. Définition

   L'outil tel qu'il est utilisé par la plupart des individus veut dire selon le dictionnaire (le Robert) : « Un nom générique par lequel on désigne la plupart des objets fabriqués qui, aux mains d'une personne exerçant habituellement un métier ou se livrant occasionnellement à une occupation manuelle, servent à agir sur la matière, à exécuter quelque chose, à faire quelque travail » [6].

   Dans ce domaine, l'outil est un élément non humain introduit dans la relation pédagogique qui unit l'enseignant, l'apprenant et la langue. En outre, il offre à l'enseignant la possibilité d'ajouter un plus à son enseignement et d'apporter un très grand nombre de compétences à l'apprenant comme si c'était l'outil dont rêve tout enseignant. « Le rêve de l'enseignant : les enseignants rêvent de trouver les matériaux idéaux, des matériaux qui soient à la fois précis et imaginatifs, qui offrent à la fois séquences et souplesse et qui restent variés tout en répondant à des objectifs pédagogiques bien définis » [7] (Savignon 1983 : 137).

   Même si, actuellement, les enseignants ne croient pas au rêve de trouver l'outil magique, on pense qu'une réflexion didactique sur l'utilisation de ces outils et l'intégration de ces technologies d'une manière réfléchie et intelligente peut donner un sens très réaliste sur la place du multimédia dans l'enseignement des langues et son importance à l'amélioration de l'enseignement d'une manière générale.

1.2.2. Le multimédia, outil idéal ?

   « La quête des matériaux conduit finalement à réaliser que le manuel idéal n'existe pas. Les matériaux ne sont que le point de départ, ce sont les enseignants qui adaptent les matériaux à leurs apprenants et à leur propre démarche, dans le contexte dans lequel ils enseignent » [8] (Savignon 1983 : 138). Dans ce cas, l'informatique est un élément qui nous facilite la tâche grâce à sa souplesse, à sa complémentarité et à la multitude de services qu'il nous propose. Cependant, l'outil informatique ne va pas forcément remplacer le manuel classique, le livre par exemple. Mais, dans une perspective plus moderne, chacun de ses supports aura sa place pour une tâche spécifique.

1.2.3. Technologies de l'Information et de la Communication (TIC)

1.2.3.1. Historique

   Durant ces dernières années, l'informatique a connu une évolution fulgurante au sein de notre société. L'école a aussi profité de cette évolution. En France, en mars 1970, le CERI [9] organise un séminaire consacré à « l'enseignement de l'informatique à l'école secondaire » qui souligne l'apport de l'informatique à l'enseignement général. C'est là que l'introduction de l'informatique dans l'enseignement général du français a trouvé son origine.

1.2.3.2. Définition et étymologie des NTIC

   Les NTIC ou TICE (technologies de l'information et de la communication pour l'enseignement) regroupent les outils et produits numériques à des fins d'enseignement et d'apprentissage. D'après Poellhuber et Boulanger (2001), le terme TIC désigne « l'ensemble des technologies faisant appel à un support numérique et servant à traiter l'information ». Pour Karsenti, (2001), les TIC ont un usage transversal et généralisé pour l'enseignement-apprentissage. Il est donc important de les intégrer dans un système pédagogique pour devenir des outils didactiques.

   Concernant le terme « technologie », ce n'est qu'à partir des années 60 qu'on a commencé à l'utiliser dans un cadre d'apprentissage et d'enseignement. En outre, la notion de média d'apprentissage a évolué en passant à un mode d'utilisation beaucoup plus performant et utile qu'il ne l'était auparavant. En d'autres termes, les TICE telles qu'elles sont conçues maintenant ont redéfini cette notion de média d'apprentissage en utilisant des matériaux de plus en plus nouveaux.

   Dans les années 1980, c'est sous les formes de « technologies de l'information » ou « technologies de la communication » qu'elles sont connues, le plus souvent associées à un usage bien défini notamment l'éducation. À partir des années 1990, cette forme apparaît dans le thésaurus de certaines publications. Le terme est donc devenu descripteur du sujet qui y est analysé. Depuis, on le retrouve fréquemment sous les formes « Technologies de l'information et de la communication », « Nouvelles technologies de l'information », « Nouvelles technologies de l'information et de la communication »...

   Cette dernière expression (NTIC) regroupe donc trois concepts fondamentaux :

Technologie : un terme datant de quelque 250 ans. Il vient du grec tekhnélogia (tekhné = procédé, logos = étude), ce qui donne comme sens général « étude des procédés ». Le grand dictionnaire terminologique définit « la technologie » comme étant « l'étude des techniques » [10]. Quant à la « technique », elle désigne l'« ensemble de procédés méthodiques fondés sur des connaissances scientifiques, employés à la production » [11]. À partir du début du XXe siècle, le terme « technologie » renvoie non seulement aux savoirs, aux principes, aux procédés et aux méthodes de conception et de production des objets et des systèmes, mais également aux objets et systèmes eux-mêmes.

Information : le terme vient du latin et date de 1274. Dans son sens usuel, il désigne des « renseignements sur quelqu'un ou quelque chose » [12]. Ce n'est qu'au moment de l'émergence de la science du traitement de l'information, dans les années 1950, que le terme a pris le sens que nous lui donnons ici : « Élément ou système pouvant être transmis par un signal ou une combinaison de signaux [...] appartenant à un répertoire fini » [13]. Les technologies de l'information sont donc l'ensemble des matériels, logiciels et services utilisés pour la collecte, le traitement et la transmission de l'information.

Communication : le terme date de 1365 et vient du mot latin « communicatio ». Il signifie dans le sens courant « établir une relation avec quelqu'un ou quelque chose » [14]. Dans un sens plus étroit, c'est le processus par lequel des signaux sont échangés entre des êtres vivants. Cette évolution des significations à travers les temps rend difficile de donner une définition satisfaisante et stricte aux NTIC. Cependant nous pouvons tenter de formuler une définition synthèse en nous basant sur les éléments qui doivent en faire partie :

  • D'abord, les NTIC forment un ensemble de technologies fondées sur l'informatique, la microélectronique, les télécommunications, le multimédia et l'audiovisuel.

  • Ensuite, un point très important figurant dans la plupart des définitions des NTIC est leur convergence, de sorte qu'une même technologie peut servir à plusieurs applications, on parle de « combinaison », d'« interconnexion » ou encore d'« intégration » de ces technologies.

  • Troisièmement, les NTIC permettent l'« interactivité », et c'est d'ailleurs grâce à ces capacités interactives que l'usager peut être plus actif et que les rôles des acteurs du processus de communication deviennent interchangeables [15].

  • Quatrièmement, il faut préciser les fonctions principales des NTIC. Ces dernières permettent de rechercher, de stocker, de traiter et de transmettre l'information.

  • Enfin, il est important de rappeler que c'est sous la forme de données que l'information sera stockée, traitée et transmise.

   Bref, compte tenu de toutes ces données, voici donc la définition obtenue :

   Les TIC renvoient à un ensemble de technologies fondées sur l'informatique, la microélectronique, les télécommunications, le multimédia et l'audiovisuel, qui lorsqu'elles sont combinées et interconnectées permettent, d'une part de rechercher, de stocker, de traiter et de transmettre des informations sous forme de données de divers types (texte, son, images, vidéo, etc.) et, d'autre part, l'interactivité entre des personnes, ou entre des personnes et des machines.

2. Intégration des TICE dans l'enseignement

2.1. Les TICE comme un choix stratégique
   L'utilisation des technologies de l'information et de la communication apparaît comme un choix stratégique pour la réussite des apprenants, surtout ceux de faible formation. C'est dans ce sens que Tremblay (2000) affirme que : « Les technologies de l'information et de la communication, leurs différents domaines d'utilisation et leur potentiel de développement sont au céœur des changements, des transformations, des enjeux et des défis qui se présentent au monde de l'éducation d'aujourd'hui. » [16].

   D'ailleurs, plusieurs établissements scolaires se sont dotés des stratégies de développement et d'intégration des nouvelles technologies. Cependant, ces stratégies négligent souvent l'aspect pédagogique. Pourtant, ce dernier est très important si on veut que l'intégration de TIC soit un plus en éducation. L'intégration des nouvelles technologies dans l'enseignement incite à repenser la démarche pédagogique et à profiter de ce que peut donner ce type de support. C'est dans ce sens que Bourdeau, Minier et Brassard [17] (2003) insistent sur le rôle des technologies en tant que levier du changement pédagogique. À cet égard, Basque et Rocheleau [18] (1996) affirment que l'intégration des technologies dans l'enseignement suscite une redéfinition des actes d'enseignement et d'apprentissage qui mène vers de nouvelles formes d'interventions pédagogiques. Dans le même sens, Poellhuber (2001) rappelle que les TIC présentent de nombreuses et intéressantes possibilités pour les professeurs qui souhaitent expérimenter des activités, le but étant de rendre les apprenants plus actifs et à les faire travailler ensemble la construction de leurs savoirs et de leurs savoir-faire. Les caractéristiques des TIC favorisent l'adoption d'une approche qui place l'apprenant au centre du processus d'apprentissage (Tardif, 1998). En effet, les TIC fournissent à la relation pédagogique des moyens novateurs, non seulement pour la diffusion des savoirs, mais aussi pour l'exploration des stratégies d'apprentissage qui favorisent la construction de compétences (Lebrun, 2002) [19].

   Il faut rappeler que les enseignants en langue ont eu recours le plus souvent à divers médias ainsi qu'à des approches à distance. Pour plusieurs d'entre eux, l'intégration, est un moyen de lutte contre l'échec scolaire. Le recours aux TIC dans une perspective d'individualisation de l'enseignement permet à certains apprenants en difficulté d'apprentissage de compenser leur déficit, de poursuivre et, éventuellement, de réussir leurs études. Pour ce qui est des élèves les plus doués, l'environnement technologique leur permet la liberté d'aller plus loin.

   Malgré les multiples supports utilisés et l'engouement pour les TIC, leur intégration rencontre beaucoup de difficultés. Parmi les freins à l'intégration des TIC dans l'enseignement, outre la formation des professeurs qui arrive en première place, on retrouve la faible confiance des professeurs en l'efficacité des TIC pour l'enseignement et pour les apprentissages de l'élève. Pour Tardif (1998) et Lebrun (2002) [20], les enseignants auraient besoin de connaître la pertinence de l'intégration des TIC pour leur enseignement et pour un meilleur apprentissage. Aussi, il me semble donc important d'approfondir nos savoirs sur l'apport réel de ces technologies de l'information et de la communication en enseignement du FLE. De plus, selon Jefferson et Edwards (2000) : « L'utilisation des TIC dans la salle de classe favorise l'apprentissage, mais ce bénéfice dépend en grande partie de l'utilisation qui en est faite par l'enseignant ou l'enseignante » [21]. Il importe donc d'examiner quelle est la façon de bien utiliser les outils technologiques avec le savoir-faire de l'enseignant qui pourrait conduire à une démarche efficace d'enseignement-apprentissage d'une langue étrangère au lycée.

   L'apprenant, en même temps qu'il réalise des apprentissages disciplinaires et technologiques, a l'occasion d'effectuer, dans un contexte TIC approprié, des apprentissages qui contribuent au développement d'habiletés intellectuelles comme l'esprit critique et la résolution de problèmes. Dans ce sens, Jonassen (1998) indique que les apprenants ne peuvent pas utiliser ces outils sans réfléchir au contenu donné. En revanche, s'ils choisissent d'utiliser ces outils, ceux-ci peuvent faciliter leur processus d'apprentissage.

   Par ailleurs, les apprenants doivent être « des communicateurs compétents, c'est-à-dire avoir un certain niveau de maîtrise de la langue » (Jonassen, 1998, p. 179). Aussi, il apparaît important de concevoir des dispositifs pédagogiques et des activités visant à développer la compétence des jeunes enfants au lycée en production écrite en langue étrangère.

   Selon Karsenti, les TIC et la pédagogie sont toutes les deux des pratiques sociales et communicationnelles. Il ajoute aussi que c'est plutôt la manière dont les TIC sont intégrées en éducation qui aura un impact sur l'apprentissage et l'engagement scolaires : « Il faut dépasser le discours technocentrique pour arriver à mieux comprendre et analyser les effets des TIC en fonction de leur contexte pédagogique d'utilisation. Car le succès de l'impact des TIC sur l'apprentissage et l'engagement scolaire dépend avant tout du contexte pédagogique d'utilisation ou d'intégration » [22] (Karsenti, 2003).

   On considère que l'intégration rationnelle des technologies de l'information et de la communication suscite la prise en charge de l'apprentissage par l'apprenant et que son engagement dans l'apprentissage de la langue étrangère doit être plus important.

2.1.1. Que signifie « intégrer les TIC » ?

   On peut donner la définition suivante : l'intégration, c'est mettre avec efficacité l'outil informatique au service des apprentissages. Selon un rapport des Canadiens (Bracewell et alii, 1996) les TIC peuvent servir aux enseignants soit à faire mieux ce qu'ils font déjà, soit à faire des choses différentes tout en les intégrant dans une stratégie pédagogique établie en amont. Cependant, l'efficacité de l'intégration des TIC pouvant se situer à bien d'autres niveaux est d'améliorer les compétences des apprenants dans d'autres domaines de ce que les objectifs ont fixé. Énumérons un certain nombre de ces domaines :

  • Le temps d'apprentissage supplémentaire. « L'utilisation pédagogique de jeux multimédias pour l'enseignement et l'apprentissage des langues », favorisant ainsi l'apprentissage de l'outil informatique et les compétences langagières en dehors du cadre scolaire.

  • La flexibilité de l'enseignant dans son cours : il peut faire deux activités à la fois en divisant la classe en deux groupes, le premier groupe suit le travail magistral traditionnel, le second groupe manie l'outil informatique sous la surveillance du professeur. (Avec un nombre réduit, l'attention des apprenants serait plus grande).

  • L'activité des apprenants est plus grande en termes de participation, ce qui va contredire les clichés classiques sur le fait que l'enseignant est le seul maître de la parole.

  • La motivation sera plus grande et plus large même si cette notion semble complexe : prenons l'exemple des apprenants à qui l'on propose des logiciels ludiques. Ils n'auront pas forcément conscience qu'ils sont en train d'apprendre. Le type de motivation qu'on peut avoir chez ces apprenants relève plus de l'utilisation d'un support original et plus moderne et technologique. Mais en termes d'évaluation, les logiciels de langues ne permettent pas d'évaluer des énoncés communicatifs. Ainsi, la motivation peut donc naître du choix de thèmes qui intéressent les apprenants et, pour ce faire, Internet offre de grandes possibilités.

   Cependant, on constate que l'introduction des TIC dans l'enseignement se fait sans aucune réflexion au préalable sur l'apport en termes de compétences et d'aide pédagogique à l'apprentissage dans le milieu scolaire.

2.1.2. Contraintes et résistance à l'intégration pédagogique des TIC

   Cuban (1999) résume les obstacles liés à l'intégration des TIC en trois facteurs l'équipement, le temps et le soutien technique. Un investissement dans ces domaines permettrait donc de favoriser une intégration pédagogique des TIC en éducation.

   Les pratiques pédagogiques dominantes en contexte scolaire sont aussi un frein majeur à l'intégration pédagogique des TIC. Cependant, il a été indiqué que le succès de l'« intégration des technologies » Mangenot (2000) en éducation serait lié à un ensemble de facteurs psychologiques, sociaux, idéologiques et organisationnels qui sont aussi importants que ceux évoqués en haut. En effet, il y a :

  • Des contraintes spatio-temporelles liées à la distribution des salles et la fixation des horaires.

  • La méthodologie de travail : par exemple, le travail par petits groupes, favorise-t-il les interactions entre apprenants ? Ou plutôt le travail avec toute une classe ?

  • Les supports d'enseignement-apprentissage (méthodes, fichiers, vidéo, cédéroms, Internet, etc.). Les enseignants sont-ils habitués à utiliser l'outil informatique ?

  • Les enseignants, avec leurs pratiques et méthodologies habituelles, doivent changer, leur motivation et leur représentation de leur rôle dans les apprentissages doivent évoluer. Mais, sont-ils prêts à accepter ce changement après avoir intégré les TICE ?

   Dans la classe branchée, l'intégration de l'outil informatique dans le système scolaire indique que pour que les TICE puissent être utilisées avec profit, il faut que les enseignants acceptent de « remettre en question leurs croyances pédagogiques (professeur comme unique source de savoir, pratique de la classe organisée autour de la parole du maître). » Haymore Sandholtz, Ringstaff & Owyer (1997) :

  • Les apprenants, leur niveau en langue, leur motivation, leurs représentations sur les TICE et leur apport, leurs stratégies d'apprentissage et leur degré d'autonomie (Albero, 1998). On peut ajouter leur environnement social quant à la familiarisation avec l'outil informatique.

  • Les logiciels disponibles : là se trouve le problème de tuteur-outil. Il existe par exemple de nombreux produits sur Internet ou sur cédéroms ou des logiciels de type tutoriels excluant d'une certaine manière l'enseignant, puisqu'ils prennent entièrement en charge l'acte d'enseignement, de la consigne à l'évaluation des productions. Inversement, si l'on prévoit d'emblée la présence de l'enseignant, il devient possible de proposer des activités plus riches, plus ouvertes et qui s'adaptent mieux aux besoins des apprenants sachant que l'enseignant est le mieux placé pour délimiter les besoins de ses élèves. Actuellement, la plupart des logiciels de langues sont de type tutoriel (pour des raisons commerciales) et les activités proposées sont fermées et donc partiellement en contradiction avec l'approche communicative. Une question se pose alors : n'aurait-on pas besoin de plus de logiciels favorisant la participation de l'enseignant ?

  • Obstacles pédagogiques : l'accès aux ressources d'information sur le web est difficile : n'importe qui peut écrire n'importe quoi sur n'importe quel sujet, l'enseignant est donc censé maîtriser la recherche des données utilisables. D'autre part, la langue constitue une des barrières les plus gênantes puisque 80 % environ des pages Web disponibles sont en anglais. Il ne faut pas oublier l'inexpérience pédagogique et les réticences des enseignants et institutions. En effet, ces derniers ont le respect du livre et la crainte de l'ordinateur, ce qui présente un énorme obstacle à l'intégration d'internet à l'enseignement.

2.1.3. Pour une intégration réussie comment agir sur quelques facteurs ?

1) Croisement des variables « enseignant », « ressources numériques », « dispositif ». Pour avoir une meilleure intégration, il faut qu'il y ait des changements concernant toute la structure organisationnelle de l'institution. Dans un lycée, il faut adapter les cours et les horaires des enseignants pour un meilleur rendement. De plus, il faut que les enseignants prennent la voie du renouveau. En effet, l'horaire insuffisant, la nécessité de réserver la salle informatique et les effectifs trop élevés constituent le frein principal. La structure doit également encourager les enseignants à utiliser les ressources numériques pour eux-mêmes avant tout, condition d'une bonne appropriation.

2) Croisement des variables « apprenant », « ressources », « dispositif ». Il semble qu'actuellement il est très important que les élèves apprennent à acquérir une certaine autonomie. De ce point de vue, on constate que le décalage entre le lycée et l'université est immense d'où les échecs récurrents.

   Par ailleurs, Albero (1998) note que l'utilisation des TIC n'a rien d'évident pour un apprenant : « Les dispositifs utilisant des moyens technologiques qui permettent une grande individualisation et une relative autonomie mettent une grande partie des usagers en difficulté. Il semblerait que ces dispositifs complexes demandent une attitude active, une implication importante et des compétences d'un autre ordre que celles qui étaient requises jusque-là [...] » [23].

   Bucher-Poteaux (1998) précise les obstacles à surmonter : « Le changement de rôle de l'apprenant et de l'enseignant est déroutant pour les étudiants, en partie parce que le reste de leur enseignement universitaire continue à se dérouler dans la tradition du cours magistral et du TD. La liberté est difficile à gérer et la responsabilité peut générer de l'angoisse. Une nécessaire période de formation à l'autogestion s'articule autour d'un premier processus de déconditionnement pendant lequel l'étudiant fera évoluer ses représentations et ses préjugés sur l'apprentissage des langues ; puis d'un deuxième processus d'acquisition des savoir-faire dont il aura besoin pour prendre son apprentissage en main » [24].

La réponse à cette question reste délicate du fait de la complexité de l'apprentissage. On peut moins encore évaluer l'efficacité réelle d'une telle utilisation vu que l'environnement, l'approche et l'application pédagogiques et méthodologiques ne sont pas les mêmes entre un cours classique et un autre avec les TIC : « Il est impossible de comparer les phénomènes d'apprentissage traditionnels avec ceux qui incluent l'utilisation d'un logiciel, car aucun programme ne présente le sujet comme il l'aurait été de façon traditionnelle et son utilisation même ajoute une dimension supplémentaire à l'apprentissage. Il est également difficile quand on compare deux groupes d'élèves distincts, l'un utilisant le logiciel et l'autre non, de trouver des groupes identiques, en ne modifiant qu'une seule variable de sorte que l'on puisse attribuer les changements éventuels au logiciel et non à d'autres différences entre les deux groupes » [24] (OCDE 1989 : 100).

3) Croisement des variables « activités d'apprentissage » et « type de ressource utilisée ». L'activité d'apprentissage concerne l'enseignant, qui la conçoit, et l'apprenant, qui la réalise. La manière dont les ressources seront traitées est cruciale surtout avec l'utilisation du multimédia, qui est plus complexe et foisonnant. Souvent, l'outil informatique fait revenir à des pratiques dépassées ; dans ce cas-là, il faut que le produit utilisé s'accorde avec l'approche communicative ou du moins puisse, par quelque détournement, s'y intégrer.

   La plupart des auteurs s'accordent à dire qu'un nouvel outil ne peut pas faire changer la méthodologie et qu'il peut tout au plus provoquer des effets de système : « Les ressources technologiques catalysent le changement dans les méthodes pédagogiques, car elles dictent un nouveau départ, une refonte du contexte qui laisse entrevoir de nouvelles façons de fonctionner. Elles peuvent susciter un passage de la méthode traditionnelle à un ensemble plus éclectique d'activités d'apprentissage faisant place à des situations de construction des connaissances. » [25] (Haymore Sandholtz, Ringstaff & Owyer, 1997 : 50).

   Reste le problème de l'intégration de ces activités à ce qui se fait en classe. C'est d'autant plus difficile que cela reste très limité ou du moins fonctionnant avec moins d'efficacité que prévu. L'une des solutions proposées pour une meilleure intégration est de faire participer les enseignants à l'élaboration du matériel multimédia. Cependant, cela semble peu envisageable vu que le coût de production de ce matériel ne peut se faire sans une rémunération des enseignants participants.

2.2. Effets et efficacité des TICE

2.2.1. Efficacité des TIC

   La réponse à cette question reste délicate du fait de la complexité de l'apprentissage. On peut moins encore évaluer l'efficacité réelle d'une telle utilisation vu que l'environnement, l'approche et l'application pédagogiques et méthodologiques ne sont pas les mêmes entre un cours classique et un autre avec les TIC :

   « Il est impossible de comparer les phénomènes d'apprentissage traditionnels avec ceux qui incluent l'utilisation d'un logiciel, car aucun programme ne présente le sujet comme il l'aurait été de façon traditionnelle et son utilisation même ajoute une dimension supplémentaire à l'apprentissage.
Il est également difficile quand on compare deux groupes d'élèves distincts, l'un utilisant le logiciel et l'autre non, de trouver des groupes identiques, en ne modifiant qu'une seule variable de sorte que l'on puisse attribuer les changements éventuels au logiciel et non à d'autres différences entre les deux groupes »
 [26] (OCDE 1989 : 100).

   On peut ajouter que l'efficacité de l'enseignement fait par ordinateur ne doit pas être jugée par rapport à un ensemble de groupes, mais sur sa capacité à améliorer et introduire de nouvelles pédagogies dans l'enseignement. Donc, l'apport en technologie doit se concevoir sur plan plutôt qualitatif que quantitatif.

   « On ne peut concevoir l'efficacité de l'apprentissage assisté par ordinateur comme si cette approche représentait en soi une forme d'enseignement de tous les apprenants nécessitant cette forme d'enseignement » [27] (Dunkel 1991 : 24).

   À présent, il existe des logiciels qui permettent aux enseignants de changer les contenus pédagogiques selon le besoin de leurs apprenants. On peut donc évaluer un outil multimédia sur la capacité qu'il offre ou non aux enseignants cette possibilité d'adapter et de varier son utilisation selon les besoins pédagogiques et le niveau des apprenants.

   Cependant, il est à noter que plusieurs études s'intéressant à l'impact et l'efficacité des TIC ont abouti à des résultats favorables et positifs comme :

  • L'amélioration des compétences langagières des apprenants.
  • La stimulation et la motivation quant à l'apprentissage d'une langue vivante.
  • L'impact de l'outil sur les apprenants les plus faibles.

   On peut voir et déduire à partir du dernier résultat que l'impact des TIC change en fonction du niveau de l'élève en langue : plus il a des lacunes dans la matière, plus il profite de didacticiels conçus pour ce genre d'apprentissage. Inversement, plus l'élève a des compétences, plus il cherche une plus grande liberté au niveau des activités proposées et réclame plus de structures pédagogiques.

2.2.2. Effets des TICE sur les l'enseignement-apprentissage

   L'analyse des études et des recherches théoriques faites sur les conséquences et les effets de l'utilisation des TICE et plus particulièrement le traitement de texte dans un contexte scolaire de production d'écrit donne les résultats suivants :

- Modification de la relation enseignant-apprenant. L'utilisation des TICE en classe permet le changement dans l'organisation de travail habituelle. On suppose que le travail dans un laboratoire de langue va susciter plus d'autonomie chez l'apprenant que s'il était dans un cours de type classique. La relation maître-élève est alors modifiée puisque l'enseignant est beaucoup plus présent pour rassurer et guider l'élève dans sa tâche.

- Motivation des élèves. Des recherches faites par S. Vosniadou [28] montrent l'intérêt que manifestent les élèves pour les activités éducatives se déroulant avec les TICE.

   Cependant, l'enseignant doit accorder plus d'attention aux élèves ayant des difficultés afin qu'ils ne se découragent pas trop vite. « Les élèves, lorsqu'ils sont interrogés, déclarent qu'ils aiment utiliser l'ordinateur pour écrire, qu'ils ont moins peur d'être jugés négativement, qu'ils ont l'impression de progresser et qu'ils sont fiers de leurs productions sur ordinateur. » [29] (Cochran-Smith, 1991 ; Hawisher, 1989). Cet effet de motivation que suscite l'utilisation de ces technologies n'est pas inhérent au traitement de texte et il se retrouve dans les divers usages de l'ordinateur en milieu scolaire.

- Effets sur l'attention des élèves et leurs activités. Il semble être plus facile d'attirer l'attention des élèves face à un outil rarement manipulé ou moins souvent qu'un stylo. Des études dans le domaine du traitement du texte, comparant les effets du support multimédia et ceux du papier [30], démontrent qu'il n'y a pas de réelle supériorité du multimédia sur le papier. Certes, les élèves sont d'une part plus actifs et plus motivés quand il s'agit de multimédia, mais l'organisation différente de l'information et les problèmes techniques de manipulation les gênent dans leur travail d'autre part. Les auteurs concluent donc sur le fait que « La conception de l'usage du traitement de texte en milieu scolaire a tendance à plagier les supports-papier, alors que la logique voudrait que l'on développe de manière spécifique les possibilités nouvelles offertes par les technologies actuelles. » [31] (Griselin, Masselot-Girard et alli).

- Effets sur l'autonomie des élèves. En introduisant ces nouvelles technologies, l'apprenant est en possession d'un vaste réseau d'informations qu'il peut acquérir par le biais de recherches effectuées sur le web. Dans cette optique, la psychologue S. Vosnadiou souligne que ces outils fournissent une plus grande responsabilité et une plus grande autonomie aux élèves. Pour cela, les enseignants auront dû, au préalable, encadrer et accompagner les élèves pour qu'ils trouvent par eux-mêmes les démarches qui permettent d'avancer dans la tâche.

- Effets sur l'apprentissage. Les TICE utilisent beaucoup de représentations visuelles, ce qui attire d'une part l'attention des élèves et permet, d'autre part, une mémorisation plus rapide et plus efficace des savoirs [32]. Cependant, cette méthode doit être employée avec parcimonie afin de ne pas rendre les élèves passifs.

- Effets sur l'écrit. Les études menées dans ce domaine montrent que les productions écrites sur traitement de texte sont plus longues que celles écrites sur papier. (Cochran-Smith, 1991). L'amélioration de la qualité d'écrit des productions est rarement mise en évidence sauf au niveau de la présentation formelle. Cependant, L. Cheilan, après avoir étudié le lien entre écriture et traitement de texte, pense que l'écran crée un effet de distanciation qui permet de repérer des imperfections, entre autres erreurs orthographiques, ponctuation insuffisante, absence de délimitation en paragraphes, etc.. De plus, la saisie impose une lecture ralentie, au mot à mot, ce qui implique une plus grande attention au texte : « Répétons-le, c'est dans le passage à l'écran d'un texte préalablement écrit au brouillon que se produisent ces effets intéressants. Si l'élève compose directement son texte au clavier, il n'y a pas à l'écran un texte à lire, mais un texte en train de s'écrire et l'attention de l'enfant, accaparée par cette écriture première, n'est pas disponible pour regarder son texte avec l'effet de recul évoqué plus haut. » [33] En conclusion, il est indispensable de rappeler que les effets du traitement de texte dans les procédures de production de textes en milieu scolaire sont réels dans la mesure où les élèves possèdent les compétences de base en matière d'informatique.

- Effets sur l'habileté. Les TICE constituent un moyen pédagogique avantageux dont l'enseignant peut disposer dans son travail. Cependant la question qui se pose est : quelles sont les possibilités et les habiletés susceptibles d'être développées chez les élèves dans un environnement TIC ?

   Selon le Conseil Supérieur de l'Éducation (2000) trois types d'habiletés peuvent être développés chez les apprenants grâce aux TIC :

Apprentissage de l'utilisation des technologies elles-mêmes.Dans ce type d'utilisation, c'est la familiarisation avec le fonctionnement technique de l'ordinateur qui est visée en premier lieu, sans pour autant que l'élève devienne un technicien en informatique.

TIC comme moyen d'apprentissage. Ici, les ordinateurs permettent la formation à distance, la répétition d'exercices, la communication en mode synchrone ou asynchrone. Ils peuvent aussi servir dans le cadre de l'enseignement traditionnel en classe pour compléter ou enrichir les contenus.

TIC comme soutien à l'apprentissage. Dans cette optique, les TIC permettent à l'élève d'être actif dans ses apprentissages et ainsi, de mieux s'intégrer à une société où le savoir et les technologies sont indispensables.

   Au-delà des aspects purement techniques inhérents à l'utilisation des ordinateurs, il s'avère que les TIC peuvent effectivement apporter un plus à l'apprentissage. Ainsi, lors de la planification de son cours, l'enseignant peut s'interroger quant à la façon d'exploiter les TIC dans le cadre de ses activités d'enseignement [34]. La technologie dans le domaine de l'éducation constitue un nouveau champ disciplinaire permettant le développement de compétences et l'acquisition de connaissances nécessaires à l'élève pour accéder à la maîtrise intellectuelle. C'est ainsi que l'élève développe sa capacité d'argumentation et son objectivité tout en travaillant sur trois plans : le cognitif, le psychomoteur et l'affectif.

   Des recherches montrent que les technologies de l'information et de la communication permettent d'accumuler des connaissances, mais aussi de développer et d'encourager l'esprit de recherche, favorisent la collaboration dans le travail d'équipe et développent la métacognition. Pour compléter l'activité d'apprentissage, l'élève effectue un certain nombre d'opérations. Ces opérations sont classées selon la taxonomie de Bloom (1969).

Niveau

Description

1. Acquérir des connaissances

- L'élève exécute une tâche qui nécessite de mémoriser de l'information, de la réciter, de la répéter.

2. Comprendre

- L'élève connaît ce qui lui est communiqué, transpose l'information en restant précis et fidèle, interprète, explique, résume une communication dans un ordre différent, selon un point de vue nouveau et est en mesure d'extrapoler de l'information.

3. Appliquer

- L'élève transfère de l'information dans d'autres contextes.

4. Analyser

- L'élève est à la recherche d'éléments, de relations et de principes d'organisation et il en assure la cohésion.

5. Synthétiser

- L'élève réunit des informations en un tout cohérent.

6. Évaluer

- L'élève formule des jugements sur la valeur du matériel et des méthodes à partir de critères d'appréciation.

2.3. Avantages et inconvénients des TICE pour l'enseignement du FLE

   Nous voulons surtout faire ressortir les principaux avantages et inconvénients fréquemment mentionnés dans les interrogations quant aux impacts possibles des nouvelles technologies sur l'enseignement et l'éducation des jeunes apprenants dont nous avons la responsabilité.

2.3.1. Les avantages des TICE

   Le plus grand avantage, comme le souligne Aubé (1996), est l'accès rapide et économique aux connaissances les plus diversifiées.

  • Il est aisé d'avoir accès rapidement à une multitude d'informations. On peut d'ailleurs consulter ces données d'une façon séquentielle comme dans un livre, mais aussi de manière à consulter un dictionnaire.
  • Les nouvelles technologies de l'information et de la communication rendent l'information disponible « au bout des doigts ». Ce qui n'est pas négligeable dans une classe puisque les élèves ont la chance de consulter des sources d'informations diversifiées et de sélectionner celles qui les intéressent.
  • Disponibilité des informations
  • Un autre avantage des NTIC est le fait que la multitude d'informations obtenues puisse être imprimée et mise à la disposition des apprenants
  • Aide dans la production de documents
  • Un autre avantage des NTIC réside dans le fait qu'elles constituent des aides extraordinaires et puissantes dans la production de documents.
  • Le traitement de texte, à titre d'exemple, offre la possibilité de revenir plusieurs fois sur son brouillon pour changer l'organisation des idées, insérer des exemples afin d'assurer une meilleure compréhension du texte, réviser l'orthographe et la grammaire de l'écrit.
  • De plus, elles permettent actuellement dans d'autres cas de joindre des graphiques, des illustrations et même des séquences vidéo.
  • Elles apportent donc aux apprenants tout le soutien nécessaire pour qu'ils puissent se préoccuper des interlocuteurs auxquels ils s'adressent dans leur document.

2.3.2. Les inconvénients des TICE.

   Les TICE peuvent toutefois de présenter quelques inconvénients qu'on peut résumer dans les points suivants :

  • Non-appropriation des connaissances par les apprenants. C'est ce qu'on appelle « syndrome du surfeur » : les élèves visitent le maximum de sites en grappillant le maximum d'informations, sans pour autant transformer ces informations en connaissances personnelles. « (...) comme un paysage à parcourir et à visiter, plutôt que comme des processus dynamiques à construire dans la tête des apprenants. » [35] Aubé (1996) Ils se comporteraient comme s'il n'était jamais nécessaire de s'approprier ces connaissances puisqu'elles y sont toujours.

  • Les NTIC présentent donc le danger de contribuer au fait que les élèves ne soient jamais en train de construire des connaissances.

  • Perception que le savoir est essentiellement fonctionnel.

  • L'apprentissage risque de s'orienter exclusivement vers la recherche de connaissances utilitaires et fonctionnelles, pour un exposé par exemple, sans pour autant sauvegarder ces informations. Il est important que les connaissances des élèves leur permettent de mieux comprendre les phénomènes réels. Mais, il serait encore plus important que ces connaissances enrichissent le développement culturel des élèves.

  • Les nouvelles technologies présentent effectivement le danger de concourir à ce que l'apprentissage soit orienté vers le développement de connaissances utiles maintenant (just in time), et si nous ne sommes pas attentifs à cet inconvénient, l'univers culturel des jeunes apprenants pourrait s'appauvrir.

  • Les NTIC, perçues comme outils magiques, peuvent dispenser des connaissances personnelles. Le dernier inconvénient sur lequel on voudrait mettre l'accent est le fait que les NTIC peuvent dispenser des connaissances personnelles des apprenants.

   Par exemple : les corrections automatiques orthographiques et grammaticales dans les traitements de texte : les jeunes apprenants estiment qu'il n'est plus nécessaire de consommer du temps en faisant attention à l'orthographe et à la grammaire de leur écrit puisque les corrections automatiques leur sont disponibles.

Conclusion

   L'utilisation et l'intégration des TICE en milieu scolaire demandent des efforts considérables et des investissements importants de la part des autorités, mais aussi une formation des enseignants et apprenants à utiliser les différents outils et logiciels mis à leurs dispositions.

« Les TIC ne manqueront pas de renforcer les habiletés pédagogiques et techniques des enseignants, à condition qu'on leur assure un accès adéquat aux technologies en question et au perfectionnement professionnel grâce auquel ils pourront les utiliser dans leur enseignement. » [36].

   Il est donc intéressant de voir les effets de ces nouvelles technologies en informatique sur les futurs enseignants et leur pratique dans le contexte enseignement-apprentissage. On peut dans ce sens, et vu les résultats obtenus, encourager leur expansion à l'ensemble des établissements scolaires du pays.

   Les enseignants ont beaucoup de mal à concevoir des séquences ou des cours intégrant l'utilisation de l'outil informatique, en partie sans doute parce qu'ils ne se sont pas encore assez appropriés cet outil. Une solution consisterait à diffuser les expériences réussies d'intégration, que ce soit au niveau d'un projet ou d'une séquence (tâche). Mais le problème est que ces expériences sont rarement transposables, d'autant moins qu'elles sont souvent liées à un logiciel précis. Il est important que les enseignants puissent transposer vers l'outil informatique leurs compétences pédagogiques à exploiter des supports classiques : en ce sens, certains scénarios d'exploitation d'Internet ne sont parfois pas si éloignés d'activités fondées sur des documents authentiques. Un des moyens est de faire concevoir de tels scénarios en formation, comme le font certaines universités américaines [37].

   Il faut ajouter que l'élève étudiant avec les TIC serait apte à acquérir davantage d'information et dehors de l'établissement surtout avec l'essor d'internet et serait un citoyen à chercher plus facilement un emploi et intégrer la société moderne multimédia.

   Cependant, ces nouvelles technologies ne sont pas un remède magique aux problèmes liés à l'enseignement classique ni un substitut. D'ailleurs le fait de mettre l'élève face à cet environnement n'est que la première étape d'un processus qui inclura une préparation et une maîtrise de ces technologies par le professeur et l'élaboration de séances définies au préalable et qui s'accorde à ce qui se fait dans le programme établi par le ministère de l'Éducation nationale.

   Il faut ajouter par ailleurs que la réussite d'une telle expérience passe aussi par un accompagnement sérieux de la part des responsables d'établissements qui fournissent classes et matériels adéquats à ce genre d'enseignement.

   De plus, on peut dire que l'importance des nouvelles technologies dans ce genre d'enseignement est plus qu'évidente. notre objectif est de faire en sorte que leur utilisation se généralise à travers tous les lycées. On va essayer aussi de mettre en place les conditions et les outils nécessaires qui permettent un bon fonctionnement de cet apprentissage sur le plan éducatif et pédagogique.

   Il n'en reste pas moins que l'utilisation de ce genre de technologie a ses limites. Comme pour tout support les apprenants vont se lasser des TICE à force de les utiliser souvent. De plus l'indisponibilité du matériel, la non-qualification des professeurs et le manque de moyens restent encore un problème important au Maroc. On peut aussi ajouter que ce type d'enseignement peut restreindre d'une façon ou d'une autre la créativité de l'élève et en même temps l'éloigner d'une autonomie recherchée dans l'apprentissage.

   Enfin, il faut rappeler qu'il est important de ne pas intégrer les TICE dans le simple but de tenter de motiver les élèves ; il est important de ne pas négliger le but principal qui est la réussite scolaire. Donc, en intégrant les TICE, il faut s'assurer de respecter certaines règles qui consistent à faire des TICE des outils pédagogiques, qui favorisent les apprentissages, et non seulement des outils technologiques.

   Enfin, les observations montrent que pour une utilisation efficace des TICE dans l'enseignement d'une discipline, il convient de créer chez l'élève une routine d'utilisation de l'ordinateur. On peut facilement imaginer que l'acquisition précoce et continue des compétences en informatique contribue à l'installation d'automatismes.

   Ne serait-il pas alors envisageable que les programmes prévoient des compétences à acquérir en fin de chaque cycle en informatique et par conséquent que les emplois du temps intègrent un horaire précis pour les TICE ? Mais cela soulève aussi les problèmes de la formation des enseignants et des besoins matériels.

   Pour conclure, il serait intéressant de voir dans les recherches futures la perspective d'utiliser les TIC dans la formation universitaire et comprendre l'impact de son intégration en pratique pédagogique. Il serait enfin intéressant de faire des recherches dans la façon de les utiliser par les étudiants et les enseignants formateurs et de percevoir les bienfaits sur la motivation et la réussite des apprenants.

Mostafa Zaklani
Université Ibn Tofail, Faculté des Lettres et Sciences Humaines
Centre des études doctorales : Lettres, Art, Sciences Humaines et Sociales
Laboratoire : Didactique, Littérature, Arts et TICE
Mostafa1zaklani@yahoo.fr

Cet article est sous licence Creative Commons (selon la juridiction française = Paternité - Pas de Modification). http://creativecommons.org/licenses/by-nd/2.0/fr/

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NOTES

[1] Chesnais, M-F., Vers l'autonomie : l'accompagnement dans les apprentissages, Hachette Education, 1998.

[2] Zimmermann M.-L., « Une autre façon d'apprendre : Apprendre par l'autonomie », in L'Educateur, nš 2, Lausanne, 1995, p. 18-20.

[3] Conférence à l'université de Sherbrooke (Québec, Canada) sur « la motivation des élèves en difficulté d'apprentissage : une problématique particulière pour des modes d'intervention adaptés »

[4] Tremblay, L. et le comité de pilotage des TIC, Plan triennal de développement (Rapport final) 2000 – 2003, Jonquière, Cégep de Jonquière, 2000, 78 p.

[5] Karsenti, T. (2003). Conférence d'ouverture : Impact des Tics sur l'apprentissage et I « engagement scolaire. Conférence Captic, Université Laval, Réseau valorisation de l'enseignement, mars.

[6] Dictionnaire Le Robert, 2000, p.1771.

[7] Bertin J.-C. et Grave P. (2010). Langue seconde Distance apprentissage et d'enseignement : Perspectives théorique et didactique Ergonomie, chapitre 7 le Pôle « technologies », (pages 140-169) Université du havre, France.

[8] Ibid.

[9] Centre d'études et de recherches pour l'innovation dans l'enseignement de l'OCDE créé en 1968.

[10] http://w3.granddictionnaire.com consulté en juin 2011.

[11] Dictionnaire Le Robert, 2000, p. 2483

[12] Dictionnaire Le Robert, 2000, p. 1314

[13] Dictionnaire Le Robert, 2000, p. 1315.

[14] Dictionnaire Le Robert, 2000, p. 468.

[15] Basque J. « Une réflexion sur les fonctions attribuées aux TIC en enseignement universitaire », in Revue internationale des technologies en pédagogie universitaire, 2005.

[16] Tremblay, L. et le comité de pilotage des TIC, Plan triennal de développement (Rapport final) 2000-2003, Jonquière, Cégep de Jonquière, 2000, 78 p.

[17] Bourdeau, J., Minier, P. et Brassard, C. (2003), « Scénarisation interactive en téléapprentissage universitaire » In C. Deaudelin et T. Nault (dir.), Une façon de collaborer. Collaborer pour apprendre et faire apprendre. La place des outils technologiques (p. 10-28). Montréal : Presses de l'Université du Québec.

[18] Rocheleau, J. et Basque, J. (1996). Modèle préliminaire de l'École informatisée. Dans G. Puimatto et R. Bibeau (coord.), Comment informatiser l'école (pp. 289-307). Montréal/Paris : Publications du Québec/CNDP.

[19] Lebrun, M., Des technologies pour enseigner et apprendre, Paris, De Boeck, 2e édition, 2002.

[20] Ibid.

[21] Jefferson A. L. et Edwards, June. Toronto : Canadian Association of Education (CEA), p. 137.

[22] Karsenti T. (mars 2003). Conférence d'ouverture : Impact des Tics sur l'apprentissage et I « engagement scolaire. Conférence Captic, Université Laval, Réseau valorisation de l'enseignement, mars.

[23] Albero B. (1998). « Les Centres de Ressources Langues : interface entre matérialité et virtualité », in Études de linguistique appliquée 112 (oct.-déc. 1998), p. 469-482. Paris, Didier érudition.

[24] Bucher-Poteaux N. (1998). « Des ressources... Oui, mais... pourquoi ? », in Études de linguistique appliquée 112 (oct.-déc. 1998), p. 483-494. Paris, Didier érudition.

[25] Haymore Sandholtz J., Ringstaff C. & Owyer D. C. (1997). La classe branchée. Enseigner à l'ère des technologies. Paris, CNDP. Titre original : Teaching with Technologies : Creating Student-Centered Classroom.

[26] http://www.oecd-ilibrary.org/ consulté en mai 2010.

[27] Dunkel P. (1991). Computer-Assisted Language-learning and testing : research issues and practice. New York : Newbury House, p. 24.

[28] http://www.frantice.net/docannexe.php?id=724 consulté en novembre 2011.

[29] Anis J., Marty N. ecture-écriture et nouvelles technologies, CNDP, p.52.

[30] Griselin et alli (2000). Multimédia et construction des savoirs, Université de Franche-Comté, p. 43.

[31] Ibid.

[32] Vincent J. (2002). Les TICE à l'école, Bordas Pédagogie, p. 75.

[33] Cheilan L. (2004). Écriture et traitement de texte à l'école élémentaire, travail de recherche du groupe Recherche et Développement « TICE et français », IUFM d'Aix-Marseille.

[34] Selon Poellhuber (1997), lors des activités proposées aux élèves, les TIC peuvent être utilisées de différentes manières : un répertoire de ressources, des images et leur rotation en trois dimensions, le courrier électronique, etc.

[35] Aube, M. (1996). « Sur l'autoroute électronique, les voyages formeront-ils la jeunesse ? », Vie pédagogique, 98 (mars-avril), p. 36-39.

[36] Laferrière Thérèse, (1999). Avantages des technologies de l'information et des communications (TIC) pour l'enseignement et l'apprentissage dans les classes de la maternelle à la fin du secondaire, 28 septembre 1999, page 17.

[37] http://members.aol.com/maestro12/web/wadir.html (Internet Activities for Foreign Language Classes).

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