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L'informatique dans l'enseignement général :
plus de 40 ans de présence active de l'EPI

Pour une complémentarité des approches

Jacques Baudé
 

Résumé
L'objectif de cet article est de montrer, à travers un bref historique des actions de l'EPI (pour un historique plus complet voir la note n° 3), que la nécessité d'une approche diversifiée de l'informatique dans l'enseignement a été proposée dès le séminaire de Sèvres en 1970 : apport de l'informatique aux différentes disciplines, enseignement de l'informatique... Cette prise de conscience, notamment par plusieurs responsables successifs du ministère de l'Éducation nationale, a traversé, avec des hauts et des bas, les quatre décennies qui viennent de s'écouler. Faute de place, je limiterais mon propos aux enseignements généraux en lycée, laissant à d'autres le soin de traiter de l'école élémentaire, du collège, des enseignements technologiques et professionnels, et des enseignements post-baccalauréat.

 
   On admet communément que l'introduction de l'informatique dans l'enseignement général français trouve son origine dans le Séminaire de Sèvres, même si quelques expériences ont eu lieu au cours de la décennie précédente [1]. En effet, en mars 1970, se tient à Sèvres, le séminaire du Centre d'Études et de Recherches pour l'Innovation dans l'enseignement (CERI-OCDE) pour « L'enseignement de l'informatique à l'école secondaire » .

   Ce colloque soulignait l'apport de l'informatique à l'enseignement général et recommandait que l'informatique soit introduite dans cet enseignement. On peut lire dans les conclusions [2] : « L'accord a été général parmi les participants pour affirmer que ce qui était important dans cette introduction était, non pas l'ordinateur, mais bien la démarche informatique que l'on peut caractériser comme algorithmique, opérationnelle, organisationnelle ». Démarche souhaitable pour bien des disciplines. Et un peu plus loin : « Envisagée comme un enseignement ayant son propre statut, ou intégré dans une autre discipline d'enseignement, l'informatique est avant tout un langage... Elle possède, atout majeur, mais aussi contrainte formatrice, la rigueur nécessaire à une approche scientifique. »

   Ainsi dès 1970, les participants à ce séminaire envisagent les deux approches qu'on a qualifiées pendant des années d'informatique « objet » et d'informatique « outil » souvent pour les opposer de façon stérile alors qu'elles sont complémentaires.

   Il est également évident pour tous les participants qu'une action importante doit être entreprise dans le domaine de la formation des enseignants à l'informatique. Il s'en suivra, pour la France, les premiers stages « lourds » d'un millier d'enseignants chez les trois constructeurs (IBM, CII et Honeywell-Bull). À cette occasion fut créée, par les stagiaires 1970-1971, l'association Enseignement Public et Informatique (EPI) [3].

   Très rapidement, dans cette phase pionnière, les différentes approches sont envisagées et testées. Dans l'éditorial du premier Bulletin de l'EPI [4], on peut lire :
« ... Notre attitude doit rester accueillante à l'égard des diverses expériences pédagogiques. L'introduction de l'informatique se présente actuellement, semble-t-il, sous trois aspects :
- comme l'enseignement d'une matière nouvelle ;
- comme l'enseignement d'une méthode de pensée à l'intérieur des matières existantes, chaque professeur retrouvant dans sa discipline les notions fondamentales de modèle, d'algorithme, d'information ;
- comme l'utilisation d'un moyen nouveau, comparable à ce que fut le premier livre imprimé, aidant le professeur dans la partie répétitive de son travail.
Si la politique du ministère consiste à favoriser la deuxième solution, et malgré l'intérêt d'un tel choix qui facilite les rapports entre les différentes spécialités, nous pensons que nous devons nous intéresser à ces trois types d'expériences. L'avenir nous dira quelle est la voie la plus sûre. Mais peut-être s'agit-il de trois aspects complémentaires qui devraient coexister. En tout cas, nous ne pouvons ni ne devons choisir dès maintenant... »

La décennie 1970 fut sous le signe de l'Enseignement Assisté par Ordinateur (EAO), de la formation « lourde », de la recherche pédagogique et des clubs informatiques.

   Les adhérents de l'EPI (un grand nombre de formés « lourds ») joueront un rôle très actif dans l'expérience des « 58 lycées » [5] où la priorité est donnée à l'utilisation des logiciels pédagogiques dans les différentes disciplines.

   Depuis la création, en 1971, d'une section « Informatique et Enseignement » au sein de l'INRDP, l'INRP tient un rôle majeur pour le développement de l'informatique pédagogique [6] en France. L'Institut national de Recherche pédagogique met en place des groupes disciplinaires (Informatique et Lettres, Informatique et Sciences naturelles, etc.), expérimente et produit les premiers logiciels éducatifs. Nombre des adhérents de l'EPI sont impliqués dans des actions de recherche de l'Institut. Le LSE et les logiciels pédagogiques (et leurs sources) sont diffusés gratuitement dans le système éducatif. L'esprit du « libre » s'enracine profondément dans la démarche de l'informatique pédagogique française...

   Soucieux de complémentarité des approches, les adhérents de l'EPI animent les clubs informatiques qui s'ouvrent dans les lycées et collèges. Un nombre non négligeable d'élèves a réalisé, dans le cadre de ces clubs, des travaux remarquables comme en témoigne, à la fin de la décennie, le concours de programmes AFCET-EPI. Les 103 dossiers retenus (émanant de collégiens mais surtout de lycéens) correspondaient à des travaux réalisés avant le 1er décembre 1980 pour la grande majorité dans l'ambiance intellectuelle des clubs où est pratiquée la programmation en liaison avec les différentes disciplines [7].

   Les actions des adhérents de l'EPI se diversifient dans les collèges et les lycées.

   Si l'histoire française de l'introduction de l'informatique dans l'enseignement a privilégié les lycées, la place tenue par les professeurs, puis par les élèves des collèges, notamment dans l'expérience des 58 lycées, a été importante ; elle est le plus souvent ignorée. Avant même toute décision administrative d'équipement ou de formation spécifiques, dans le cadre des « 58 lycées » [8] comme en dehors, à la seule initiative de « volontaires motivés », un travail considérable a été effectué dans les collèges. L'EPI y a toujours compté de nombreux adhérents [9].

   Comme les Bulletins de liaison de l'INRP, dont beaucoup d'auteurs sont des membres de l'EPI, les Bulletins de l'EPI témoignent de la richesse des activités et de la diversité des sujets abordés (langage d'auteur pour le n° 5 en 1973, docimologie dans le n° 6, activité modélisante et langage dans le n° 7 en 1974, lexicologie dans le n° 10 en 1975...). Les actions pour obtenir les moyens nécessaires n'étaient pas oubliées : que d'évocations des heures effectives de décharge de service, une des revendications de l'association qui finira par aboutir partiellement.

   L'EPI fit la promotion du système LSE. Certains ont ironisé sur ce langage négligeant le fait qu'il assurait une compatibilité et une portabilité bien supérieures à ce qu'aurait permis alors toute autre combinaison. Il permit la naissance d'un grand nombre de logiciels dans les différentes disciplines au cours d'une période d'intense activité intellectuelle où tout était à inventer. Le premier manuel LSE fut un numéro spécial du Bulletin de liaison de l'INRP – celui d'avril 1973, réédité et complété en janvier 1975 – avant le numéro spécial EPI en 1981 et les coéditions EPI-CRDP.

   Au cours de l'année scolaire 1979-1980, Jacques Arsac propose au directeur des lycées et collèges, Jean Saurel, une expérimentation, dans quelques lycées de la région parisienne, d'un enseignement optionnel de l'informatique [10]. L'EPI suit les choses de près et rencontre le directeur des lycées.

   Un débat s'instaure dans l'association. Faut-il ou non une discipline d'enseignement général en informatique ? Le souci de pluralité des approches tend à faire pencher pour l'affirmative. Discipline optionnelle ou pas ?

   La décennie 1970 s'achève sur le premier manifeste de l'EPI [11] qui confirme la volonté de l'association de diversifier les approches et d'intervenir sur tous les dossiers (pédagogie, formation, recherche, animation) : « Nul ne peut ignorer l'informatique dans le monde moderne. Elle nous concerne tous comme travailleurs, comme consommateurs, comme citoyens, et elle nous concerne d'autant plus qu'elle a des implications, non seulement dans le domaine matériel, mais aussi dans celui de la pensée et de la communication. En tant qu'outil pédagogique, elle peut s'appliquer à tous les niveaux d'enseignement. Mais elle ne doit pas se limiter à cela. Elle doit aussi devenir un élément de culture générale dont tous les élèves puissent bénéficier. (...) Il faut prendre comme critère essentiel les objectifs pédagogiques des enseignants, relancer les formations en donnant priorité à la formation approfondie d'un an, développer la recherche en équipes pluridisciplinaires dans un centre national et des centres académiques, attribuer au moins l'équivalent d'un demi-poste pour l'animation des établissements équipés ».

   Se fondant sur ce manifeste, le Bureau national de l'EPI multiplie les interventions auprès des autorités administratives (Direction des Lycées, Direction des Collèges, Direction des Écoles) et alerte les syndicats et les associations concernées sur les différents dossiers en cours (formations initiale et continue, recherche pédagogique, logiciels, équipement des établissements, maintenance...).

   Le 25 novembre 1980 a lieu le colloque « Le mariage du siècle : éducation et informatique » sous la présidence effective du ministre de l'Éducation, Christian Beullac et du ministre de l'Industrie, André Giraud. L'EPI est naturellement présente. Jean Saurel, directeur des lycées et collèges, que l'EPI a eu l'occasion de rencontrer à plusieurs reprises, se prononce pour une complémentarité des approches : « ... Nous continuerons dans la voie qui a été ouverte depuis 1970, par l'utilisation de l'informatique comme outil pédagogique dans les disciplines ; mais en même temps, à partir de la rentrée 1981-1982, nous allons faire un certain nombre d'expériences dans les lycées sous la forme d'enseignement optionnel, et peut-être dans les collèges, en ce qui concerne l'enseignement de l'informatique. Nous ouvrons 10 ou 15 expériences pour essayer d'y voir clair. » (p. 2 des Actes du colloque).

   Le nouveau gouvernement de gauche (mai 1981) donne la priorité aux « technologies nouvelles » dans le système éducatif : enseignements technologiques, option informatique des lycées, reprise des formations lourdes, mission informatique du Centre national de Documentation pédagogique, responsables informatiques dans les académies, opération « 84 collèges », plan « 100 000 micros » et plan « Informatique pour tous » (IPT) – voir ci-dessous [12].

   C'est le retour à l'impératif industriel, l'affirmation d'une informatique française, la « généralisation » dans les entreprises, l'Éducation nationale doit suivre. Une fois de plus, les décisions sont politiques au plus haut niveau. Et c'est bien ainsi. On a trop souffert (et on souffrira trop souvent par la suite) du manque de décisions politiques ou de décisions qui détruiront les acquis antérieurs.

   Claude Pair, directeur des lycées, met en place un Comité scientifique national (CSN) chargé du suivi de l'option informatique. J'y représenterais l'EPI, pendant plus de dix ans, en tant que secrétaire général de l'association. Nombre de membres de l'EPI, de part leurs compétences, vont exercer des responsabilités dans les instances administratives et organismes impliqués dans le déploiement de l'informatique au sein du système éducatif (ministère, rectorats, CNDP-CRDP, INRP...).

   Les 21 et 22 novembre 1983 a lieu, sur proposition de l'EPI au ministre Alain Savary et avec la participation active de l'Association, un grand colloque « Informatique et enseignement ».

   Le 25 janvier 1985, Laurent Fabius, Premier ministre, présentait à la presse le plan « Informatique Pour Tous » [13]. Les responsables de l'EPI et nombre de ses adhérents, notamment les formateurs, s'engagent résolument dans cette opération qui, malheureusement, souffrira d'une interruption brutale due au changement de gouvernement.

   Cette opération souvent décriée, surtout par celles et ceux qui ne l'ont pas connue, a eu le mérite de faire prendre conscience de l'importance de l'informatique pour le système éducatif et au-delà pour l'ensemble de la société. Elle s'est largement appuyée sur les enseignants issus des formations « lourdes » dont nombre d'entre eux étaient membres de l'EPI. La priorité est donnée à l'utilisation de l'informatique dans les différentes activités et disciplines. Il n'en reste pas moins qu'à partir de la rentrée de 1985, l'option informatique (OI) sort de sa phase expérimentale et est inscrite officiellement dans la liste des options offertes au lycée. Son enseignement démarre officiellement en seconde [14].

   Dans la lettre du ministre Jean-Pierre Chevènement, du 29 octobre 1985, adressée aux recteurs, inspecteurs d'académie, chefs d'établissements et directeurs d'écoles (BOEN n° 39 du 7 novembre, pages 2778 à 2780), on peut lire : « Aussi l'informatique dans l'enseignement peut-elle être envisagée selon une double perspective : comme matière d'enseignement et comme moyen pédagogique utilisé dans l'enseignement » [15]. La complémentarité des approches semble avoir gagné les esprits au plus haut niveau. C'était il y a vingt-cinq ans.

   La rubrique « Pédagogique » du Bulletin de l'EPI continue de foisonner de pratiques dans les différentes disciplines, mais aussi dans l'option informatique des lycées qui continue son développement (voir note n° 11). De nombreux articles de la rubrique « Technique » portent sur les matériels et les logiciels, notamment sur les MO5, TO7, le nanoréseau et sur LSE, Basic, Logo et d'autres langages.

   Reconnaissons que la chute de l'éditorial du numéro 41 du Bulletin (mars 1986) signé par Émilien Pélisset, président de l'EPI, a quelque chose de prémonitoire : « N'oublions pas que, dans peu d'années, nous enseignerons à des élèves ayant une pratique, une expérience informatique. L'ordinateur n'est pas un outil comme un autre ; l'informatique désacralise les savoirs, bouscule les méthodes, stimule les initiatives, met en cause notre système scolaire. Ainsi, dans la scolarité obligatoire, que de progrès restent encore à réaliser avant de pouvoir envisager de faire de l'informatique une discipline à part entière, ce qui paraît pourtant, à terme, inéluctable ! » On peut lire dans l'éditorial du Bulletin de décembre 1987 : « À la fin de sa dix-septième année, non sans quelque nostalgie du passé, l'association n'a pas manqué de s'interroger sur son identité. Il est hors de question de retracer ici la place de l'EPI dans le déploiement de l'informatique dans l'enseignement ; plus de 7 000 pages ont été publiées à des milliers d'exemplaires sans compter les interbulletins, les circulaires... Aucune association, aucun organisme, pas même la Section Informatique et Enseignement de l'INRP (qui a tant fait pendant plus d'une dizaine d'années) n'ont autant apporté. » En plus du Bulletin trimestriel, il y eut aussi les numéros spéciaux, les dossiers, les actes de colloques et autres coéditions avec l'INRP et le CNDP, notamment.

   À la suite des élections législatives de 1986 qui marquent le retour de la droite, Jean-Pierre Chevènement est remplacé par René Monory. On peut lire dans la Circulaire n° 86-330 du 3 novembre 1986 (BOEN n° 39 p. 28, 93-94) cette curieuse déclaration : « ... il conviendra d'apprendre aux élèves à considérer l'informatique non seulement comme discipline nouvelle, dont l'étude ne sera d'ailleurs entreprise que dans l'enseignement supérieur ou – sur option – au lycée, mais surtout comme un ensemble d'outils, de méthodes et de démarches, qui permettent de prolonger la pensée et l'action humaine. C'est dans cet esprit que l'on évitera l'enseignement de la programmation, conçue comme apprentissage de langages permettant de réaliser des logiciels... » Une discipline informatique (optionnelle) sans programmation... ou les approximations de la politique informatique du MEN.

   Les 1, 2 et 3 septembre 1988 se tient à l'université Paris-Descartes, organisé par l'EPI, le premier colloque francophone sur la didactique de l'informatique [16]. À la suite de ce colloque a été fondée – de fait – l'Association Francophone de Didactique de l'Informatique (AFDI) [17], ses statuts n'ayant été officiellement déposés à la préfecture de Paris qu'en juillet 1995. L'association, régie par la loi du 1er juillet 1901, était hébergée 13, rue du Jura, 75013 Paris, au siège de l'EPI, membre fondateur. L'AFDI a été active dans la décennie 1990, prenant l'initiative de quatre autres colloques : Namur les 30, 31 août et 1er septembre 1990, Sion du 6 au 11 juillet 1992, Québec les 6, 7, 8 avril 1994 et Monastir les 10, 11, 12 avril 1996. Les actes des colloques de Paris et de Sion sont en ligne (voir la note numéro 17). Par la suite, avec la disparition progressive, pas seulement en France, des enseignements de niveau scolaire directement liés à l'informatique, l'AFDI est entrée en sommeil.

   En 1989, l'EPI obtient que l'informatique ne soit pas oubliée par le projet de loi d'orientation sur l'éducation. Nous revenons de loin car pendant des mois le mot informatique est resté désespérément absent des textes présentés par Lionel Jospin, ministre d'État. Comme exemple des actions « tous azimuts » de l'association : l'EPI s'adresse personnellement aux députés et sénateurs ayant soutenu son action. Elle leur fait parvenir les principales propositions d'action de l'association pour la relance d'une politique globale de déploiement de l'informatique s'inscrivant dans la durée et privilégiant les facteurs humains. Plus que jamais, l'EPI se veut force de proposition et d'action ; c'est dans cet esprit qu'elle fait fonctionner des commissions de réflexion, dans les différentes disciplines, faisant largement appel à l'ensemble des adhérents par l'intermédiaire de ses Régionales.

   La décennie 1990 se déroule sous le signe de l'alternance et de la cohabitation. Elle connaîtra cinq ministres de l'Éducation nationale (L. Jospin, J. Lang, F. Bayrou, C. Allègre et à nouveau J. Lang), ce qui ne facilite pas la continuité d'une politique éducative. Un exemple caricatural sera donné par l'option informatique supprimée par L. Jospin (ou plutôt par ses conseillers) rétablie par F. Bayrou et supprimée à nouveau par C. Allègre (ex-conseiller spécial de L. Jospin) ! Et tout cela sur fond d'effets de manche sur l'importance de l'informatique dans la société. On déplore, par ailleurs, un trop lent développement de l'informatique dans les disciplines et l'insuffisant effort de formation des enseignants.

   L'EPI s'élève contre la priorité donnée au matériel sans véritable dessein éducatif clairement défini : « Le rôle de l'Éducation nationale n'est pas de créer des marchés, surtout des marchés protégés, mais de définir une politique cohérente et prospective. » Cette priorité donnée aux matériels (qui dépendront de plus en plus des collectivités locales) sur les moyens humains, et notamment la formation des enseignants, est une constante qui perdure encore aujourd'hui.

   Fidèle à la complémentarité des approches, les groupes de réflexion disciplinaires de l'EPI poursuivent leur travail. Dans le Bulletin n° 62 (mars 1991) sont publiés des textes [18] émanant des groupes de Physique, de Biologie-Géologie, de Philosophie, de Langues vivantes et du groupe École Élémentaire. Ils font suite à des textes déjà parus ; d'autres suivront. Y sont associées deux mises au point de groupes de la DLC15 (en Histoire- Géographie et en Sciences Expérimentales).

   Les responsables au plus haut niveau ont maintenant conscience de la nécessaire évolution de la culture générale ; c'est ainsi qu'au cours de sa conférence de presse sur la rénovation pédagogique du lycée, Lionel Jospin ministre d'État, ministre de l'Éducation nationale a déclaré : « Je revendique la mission fondamentale culturelle de l'École. Je pense que la mission culturelle de l'École, c'est aussi d'intégrer la finalité professionnelle des formations, la dimension technique de la culture moderne. » Et dans le dossier de presse distribué à cette occasion on peut lire que « L'enseignement doit donner à l'informatique une place à la mesure du rôle qu'elle joue dans notre société ».

   Malheureusement, il y a loin des déclarations aux actes. L'EPI a l'impression qu'il y a dans ces déclarations quelque chose de machinal qui ne correspond pas réellement aux convictions des responsables du MEN. Elle souhaite se tromper, mais le peu de moyens accordés à la formation des enseignants, la menace de suppression de l'option informatique des lycées ne sont pas de nature à la rassurer.

   La première suppression de l'option informatique est confirmée (BOEN n° 4 du 23 janvier 1992) (voir la note n° 11). Le ministère de l'Éducation nationale propose des Ateliers de pratique (APTIC). L'EPI, ne jouant pas la politique du pire, fait des propositions de contenus à la Direction des Lycées et Collèges [19]. Remarquons au passage que la suppression de l'option informatique n'a pas entraîné le développement de l'utilisation de l'informatique dans les autres disciplines. Loin s'en faut. En 1993, retour de la droite. Reçue le 24 juin par monsieur François Bayrou, ministre de l'Éducation nationale, l'EPI lui fait part de son inquiétude concernant la place insuffisante faite à l'informatique et aux technologies associées dans le système éducatif ; à la fois dans leur utilisation dans les disciplines et dans l'enseignement de la discipline informatique. Par ailleurs, les APTIC, censés remplacer l'option, se mettent très difficilement en place.

   Les interventions de l'EPI, relayées par les SNES et réitérées à différents niveaux, aboutissent au rétablissement de l'option informatique. Nous verrons plus loin qu'elle sera à nouveau supprimée, en 1998, par la gauche dont la vision prospective en matière d'informatique laissait, à l'époque, à désirer. Malgré des réalisations spectaculaires, le déploiement de l'informatique dans le système éducatif marque le pas. Les actions d'un « noyau dur » d'enseignants sur tous les fronts, aussi importantes et nécessaires qu'elles soient, ne peuvent à elles seules créer les conditions d'une généralisation indispensable et urgente de l'informatique pédagogique. Celle-ci nécessite une politique globale du MEN que l'EPI attend toujours en dépit de ses demandes toujours renouvelées. « Est-il besoin de rappeler que pour nous c'est à l'École, service public, d'assurer la formation de tous les élèves à l'utilisation raisonnée de l'ordinateur et des technologies associées. C'est au système éducatif de compenser les inégalités et en particulier en matière d'alphabétisation informatique, car ces inégalités génèrent de nouvelles formes d'exclusion. » [20] (Éditorial du numéro 81 de la Revue, mars 1996).

   « ... Il est urgent que les efforts du système éducatif se portent sur les technologies de l'information et de la communication. Outre le retard accumulé en matière de formation des enseignants et des enseignés, ce que des responsables reconnaissent parfois publiquement, se pose un problème fondamental de société : celui de la démocratie et de la liberté de l'individu face à l'information véhiculée par ces nouveaux moyens de communication. Rien n'est prévu, ou si peu, à l'École pour la formation de l'élève à une lecture nouvelle combinant images, textes, symboles, sons et au développement de l'autonomie de la pensée critique, de l'esprit de synthèse permettant de gérer la réponse au pouvoir de séduction de l'image et à ses manipulations... » Déclaration de l'Assemblée générale 1996 de l'EPI [21].

   Au fil des années, les assemblées générales soulèvent ainsi l'ensemble des problèmes accompagnant le déploiement de l'informatique et des TIC dans le système éducatif. Ces déclarations servent notamment à demander et obtenir des audiences auprès des plus hauts responsables (Élysée, Matignon, ministère de l'Éducation nationale...), des syndicats, des associations de parents, etc. C'est ainsi que l'EPI joue un rôle important dans l'intégration de l'informatique (au sens large du terme) au sein du service public d'Éducation nationale.

   L'EPI se montre préoccupée depuis des années par le retard de la France en matière d'informatique, une des clés du développement industriel et culturel de notre pays. Ce sera toujours un des thèmes importants de ses interventions. Et pourtant, courant 1998, deuxième suppression de l'option informatique des lycées par les mêmes conseillers visionnaires (Voir la note n° 11 : 3e partie de l'historique de l'option informatique des lycées) qui feront ainsi prendre plus de vingt ans de retard à notre pays.

   L'EPI intervient à tous les niveaux pour le maintien d'un enseignement d'informatique de culture générale qu'elle persiste à considérer comme indispensable. Elle regrette que l'amendement présenté en ce sens au Conseil Supérieur de l'Éducation n'ait pas été retenu par le ministère bien que faisant l'objet d'un large consensus et d'un vote favorable (30 voix pour et 1 seule contre). Il est néanmoins acquis que les élèves en seconde pourront continuer l'option informatique en première et terminale.

   Soucieuse d'obtenir le soutien de l'enseignement supérieur et de la recherche, l'EPI sera un des membres fondateurs de l'Association française des Sciences et Technologies de l'Information (ASTI) fondée en décembre 1998 [22].

   Dans le cadre de la complémentarité des approches, l'EPI publie la « Lettre de cadrage sur les TIC et leur prise en compte dans les programmes des différentes disciplines » [23]. Poursuivant ses publications diversifiées, l'EPI – qui compte de nombreux adhérents dans le primaire – publie la deuxième partie du dossier thématique L'informatique à l'école [24], continue la diffusion des Dossiers Matériaux pour l'option informatique n° 1 et n° 2 [25] et abonde sa Bourse de logiciels.

   La formation des enseignants restant, depuis sa création, la revendication numéro un de l'EPI est l'objet de nombreux éditoriaux, de déclarations et d'interventions auprès des pouvoirs publics.

   Après trop de raccourcis – comment traiter des actions de l'EPI en quelques pages ? – j'en arrive à la première décennie du XXIe siècle. Sans abandonner ses dossiers traditionnels (formation des enseignants, logiciels pédagogiques, utilisation de l'informatique et des TIC dans l'ensemble des disciplines, recherche pédagogique...), l'EPI consacre une partie de son énergie à la promotion d'un enseignement de culture générale informatique. Ce dossier a plus que jamais besoin de son militantisme. Le fait que le MEN persiste dans l'erreur consistant à ne pas intégrer un enseignement de l'informatique dans la culture générale conduit naturellement l'association à concentrer ses actions sur la promotion d'un tel enseignement. Elle a la satisfaction de recevoir des soutiens de plus en plus nombreux, notamment du monde universitaire.

   L'EPI ayant proposé à la fédération des Associations en Sciences et Technologies de l'Information (ASTI), la création d'un groupe Informatique et TIC (ITIC) – et le Bureau de l'ASTI l'ayant accepté – la première réunion fondatrice a lieu le 28 septembre 2007 sur le campus de Jussieu, Paris 5e. Le compte rendu de cette réunion [26] précise l'origine et les finalités de ce groupe qui se réunira régulièrement et travaillera beaucoup par Internet (liste mélusine). Les comptes rendu des réunions successives et la liste des membres du groupe, régulièrement mises à jour, sont sur le site EPI.

   L'EPI et le groupe ITIC auxquels se joint Gérard Berry, membre de l'Académie des Sciences et professeur au Collège de France, multiplient les articles, les déclarations, les rencontres, les audiences et les notes au MEN. Plusieurs propositions de programmes d'enseignement de l'informatique sont élaborées [27].

   Il n'est plus possible de persister dans l'idée que l'Informatique n'est pas une science à part entière devant être présente dans l'enseignement secondaire général au même titre que la Biologie ou la Physique [28]. En dehors de son apport à la culture générale, il s'agit d'un domaine de la connaissance dont les retombées en termes d'applications innovantes sont considérables. Ce qui dans le contexte actuel est loin d'être négligeable. D'autres pays l'ont parfaitement compris et investissent massivement dans les formations. Disons-le brutalement, dans le domaine de l'informatique et des TIC, le système éducatif (depuis des années) n'assume pas ses responsabilités. L'approche exclusive par les disciplines traditionnelles n'est pas à la hauteur des défis que le pays doit relever sous peine de décadence intellectuelle et économique.

   Et que l'on ne nous dise pas que l'enseignement général n'a pas vocation à former à des professions. La grande majorité de nos cadres est issue de cet enseignement. Sauf qu'ils n'y ont pas rencontré l'informatique ! Par contre, c'est là qu'ils ont acquis une certaine culture de base dans les différentes disciplines et qu'ils ont pu ainsi décider en connaissance de cause de leur avenir professionnel.

   Pour certains, les jeunes maîtrisent (quel verbe galvaudé !) parfaitement l'informatique, il est inutile, voire nuisible, de l'enseigner dès le secondaire. Ceux qui réclament cet enseignement seraient de « tristes lobbyistes ». Outre le fait que le débat n'oblige pas à être discourtois, je voudrais dire que ce genre d'attitude traduit surtout un a priori persistant assez répandu. Une affirmation péremptoire sans la moindre démonstration. Car où sont les succès évidents de l'approche exclusive de l'informatique par les différentes disciplines ? La didactique et la pédagogie de ces disciplines ont-elles été améliorées hors de quelques réalisations pionnières ? A-t- on développé de façon significative la culture informatique du citoyen ? A-t-on suscité des vocations massives pour l'informatique et les TIC ? La population active a-t-elle un niveau global suffisant en informatique ? Avons-nous pléthore d'informaticiens compétents ?

   Il devient évident pour tous (ou presque) que l'informatique dans l'enseignement ce devrait être à la fois : un outil pédagogique auquel l'enseignant recourt dans l'exercice de son métier et dont les nombreuses facettes constituent des apports significatifs pour améliorer la qualité de l'enseignement ; un instrument de travail personnel et collectif des enseignants et des élèves ; un facteur d'évolution des disciplines enseignées, de leurs objets et méthodes, de leur « essence » ; enfin, un objet d'enseignement, élément de la culture générale scolaire car composante de la culture générale de l'« honnête homme » du 21e siècle. Ces statuts complémentaires se renforçant mutuellement. Or, le dernier longtemps appelé informatique « objet » (comprenez « objet d'enseignement ») n'est pas, dans notre pays, à la hauteur des enjeux [29].

   Les principaux arguments qui plaident en faveur d'un enseignement de l'informatique pour tous ont été déjà largement développés, je n'y reviens pas en détail ici : élargissement de la culture générale, acquisition d'une démarche algorithmique et opérationnelle, élargissement de la démarche scientifique, pratique du travail en équipe, prise d'initiatives, innovation dans le cadre de la pédagogie par projet, mieux comprendre l'apport de l'informatique dans les autres disciplines, s'orienter – pour les élèves – en connaissance de cause, répondre aux besoins du pays [voir la note 29]...

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   L'EPI et le groupe ITIC (rejoint par SPECIF), soutenus par plusieurs universitaires éminents, ont obtenu la création d'un enseignement de spécialité « Informatique et Sciences du Numérique » (ISN) en classe terminale à la rentrée 2012.

   Ce fut le résultat d'un cheminement sur plusieurs années, avec audiences, notes, propositions de programmes [cf. note n° 28] On a vu que cet enseignement s'enracine dans une déjà longue histoire de plus de quarante années. Il s'agit d'une première avancée qui en appelle d'autres sur : la formation indispensable des enseignants (avec la création d'un Capes et d'une agrégation d'informatique), le renforcement de la partie informatique du programme de technologie au collège avec, à terme, la création d'une discipline spécifique comme au lycée.

   La création d'un enseignement « Informatique et Sciences du numérique » en Terminale scientifique a été récemment amplifié à la suite des annonces de François Hollande et Vincent Peillon : « L'école du XXIe siècle doit se mettre à l'heure du numérique. (...) Ceux qui le souhaitent auront donc la possibilité d'accéder à une initiation aux langages informatiques et à la programmation, au sein des options “spécialité numérique” que nous étendrons à l'ensemble des séries des baccalauréats général et technologique » [30].

   C'est ainsi que le point d'étape du gouvernement (10 juin 2013), se référant à la loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République, prévoit qu'« Une expérimentation sera lancée à la rentrée à Montpellier pour proposer à tous les élèves de terminale l'option Informatique et sciences du numérique » et qu'« une généralisation à toutes les options de classe de terminale de l'enseignement général et technologique est prévue pour la rentrée 2014 » [31].

   À cela s'ajoute un enseignement de l'informatique, également à la rentrée 2013, pour les élèves des classes préparatoires aux grandes écoles scientifiques. Il apparaît de plus en plus évident que l'informatique doit devenir une discipline scientifique et technique enseignée à tous [32], dès les enseignements scolaires, par des spécialistes reconnus comme tels. Le récent rapport de l'Académie des sciences est clair à ce sujet [33], ainsi que les prises de position et les actions de la Société Informatique de France [34]. D'autres pays ont déjà franchi le pas.

   Et l'EPI ne le répétera jamais assez, en complémentarité avec l'utilisation de l'informatique et des TIC dans les différentes disciplines qui doit se développer.

   Il faut dès maintenant se préparer à assumer cette double approche dans les différents enseignements (général, technologique et professionnel) par un important effort de formation initiale et continue des enseignants. Il s'agit d'un enjeu majeur pour notre pays et pour l'Europe.

Jacques Baudé,
Président d'honneur de l'EPI.
Secrétaire général puis Président de l'association de 1981 à 1995.

Paru dans la Revue Terminal 113-114, Hiver 2013, pages 53-67.
http://www.revue-terminal.org/www/spip.php?rubrique30
Sommaire : http://www.revue-terminal.org/www/spip.php?article84

Nous remercions l'auteur et l'éditeur qui nous ont autorisé à reproduire cet article.

NOTES

[1] « Pour une histoire de l'informatique dans l'enseignement français », Émilien Pélisset.
http://edutice.archives-ouvertes.fr/docs/00/28/40/85/HTML/index.html

[2] Les conclusions du séminaire de Sèvres (1970) :
http://www.epi.asso.fr/revue/histo/h70ocde.htm

[3] « Quelques points de repère dans une histoire de quarante ans : L'association Enseignement Public et Informatique (EPI) de février 1971 à février 2011 », Jacques Baudé.
http://www.epi.asso.fr/revue/histo/h11epi_jb.htm

[4] Éditorial du premier bulletin de l'EPI.
http://edutice.archives-ouvertes.fr/docs/00/03/14/39/PDF/ba4p201.pdf

[5] Dix ans d'informatique dans l'enseignement secondaire, 1970-1980. Recherches pédagogiques n° 113, INRP, 4e trimestre 1981, 182 pages.
Archivé sur LARA, URI : http://hdl.handle.net/2332/1250

[6] Éditorial du Bulletin EPI n°48 de décembre 1987 : « Informatique pédagogique ».
Cette expression, qui fut lancée par l'EPI, trouve son sens dès la naissance de l'association (voir note n° 4).
http://edutice.archives-ouvertes.fr/docs/00/03/07/35/PDF/b48p003.pdf

[7] L'EPI a publié, en juin 1982, un numéro spécial de son Bulletin consacré aux travaux des 16 premiers lauréats.
http://edutice.archives-ouvertes.fr/docs/00/56/07/05/HTML/b22p059.htm

[8] L'appellation « d'expérience des 58 lycées » fut donnée après que collèges et lycées aient été séparés (loi de 1975 sur les CES).

[9] À titre d'exemple des multiples publications de l'EPI, voir le Dossier n°4 « L'informatique au collège - Introduction et éléments pour un historique » :
http://edutice.archives-ouvertes.fr/docs/00/27/77/97/HTML/d04p005.htm

[10] « L'option informatique des lycées dans les années 1980 et 1990 » (en 3 parties), Jacques Baudé.
http://edutice.archives-ouvertes.fr/docs/00/56/45/59/HTML/index.html

[11] « Premier manifeste de l'EPI », assemblée générale de l'EPI (Sèvres, 1979) :
http://edutice.archives-ouvertes.fr/docs/00/27/61/58/HTML/b18p055.htm

[12] Rapport de MM. Claude Pair et Yves Le Corre remis à Alain Savary le 15 octobre 1981, « L'introduction de l'informatique dans l'éducation nationale » :
http://www.epi.asso.fr/revue/histo/h81_Pair-Le-Corre.htm
Extraits EPI du rapport Pair-Le Corre :
http://edutice.archives-ouvertes.fr/docs/00/27/77/97/HTML/h81pair.htm

[13] Le plan Informatique Pour Tous (IPT) :
http://edutice.archives-ouvertes.fr/docs/00/27/61/58/HTML/h85ipt.htm

[14] Jacques Baudé (2010), « L'option informatique des lycées dans les années 80 et 90. Deuxième partie : Le développement de l'option. Vers une généralisation ».
http://edutice.archives-ouvertes.fr/docs/00/56/45/59/HTML/h10oi_jb2.htm

[15] « Orientations pour l'informatique dans l'enseignement ». Lettre ministérielle du 29 octobre 1985.
http://edutice.archives-ouvertes.fr/docs/00/03/06/78/PDF/b40p039.pdf

[16]  Georges-Louis Baron, Jacques Baudé, Philippe Cornu (1989). Colloque francophone sur la didactique de l'informatique.
http://edutice.archives-ouvertes.fr/edutice-00374950/fr/

[17] Présentation de l'Association Francophone pour la Didactique de l'Informatique (AFDI).
http://edutice.archives-ouvertes.fr/AFDI/fr/

[18] Michel Stephan, « Les vrais enjeux de l'informatique ».
http://edutice.archives-ouvertes.fr/docs/00/03/07/80/PDF/b62p037.pdf

[19] Note EPI du 25 novembre 1991, « Contribution à la réflexion sur les ateliers de pratique ».
http://edutice.archives-ouvertes.fr/docs/00/03/07/92/PDF/b65p037.pdf

[20] Éditorial de la Revue de l'EPI n° 81, mars 1996.
http://edutice.archives-ouvertes.fr/docs/00/03/08/27/PDF/b81p003.pdf

[21] Déclaration de l'assemblée générale de l'EPI, 12 octobre 1996, « Un défi et une urgence pour le système éducatif : intégrer les technologies modernes »
http://edutice.archives-ouvertes.fr/docs/00/03/08/33/PDF/b84p003.pdf

[22] Journal Officiel du 20 décembre1998.

[23]  Lettre de cadrage sur les technologies de l'information et de la communication (TIC) et leur prise en compte dans les programmes de chaque discipline.
http://edutice.archives-ouvertes.fr/docs/00/03/08/92/PDF/b94p027.pdf

[24]  Informatique à l'école - tome 2.
http://www.epi.asso.fr/association/ecole2.htm

[25] Matériaux pour l'Option Informatique
http://www.epi.asso.fr/revue/histo/h96oi_site-epi/epibroi.htm
http://www.epi.asso.fr/revue/histo/h96oi_site-epi/epimtoi2.htm

[26] Compte-rendu de la première réunion du groupe ITIC de l'ASTI.
http://edutice.archives-ouvertes.fr/docs/00/27/78/25/HTML/asti-itic-cr_0709.htm

[27] « Pour un enseignement de l'Informatique et des Technologies de l'Information et de la Communication au lycée ».
http://www.epi.asso.fr/revue/editic/asti-itic-txt_0711.htm
« La formation à l'informatique et aux TIC au lycée. Proposition de programme Seconde, Première, Terminale ».
http://www.epi.asso.fr/revue/editic/asti-itic-lycee-prog.htm
« Proposition de programme de formation pour les enseignants chargés de la spécialité Informatique et sciences du numérique en terminale S ».
http://www.epi.asso.fr/revue/editic/asti-itic-prog-prof_1004.htm
« L'enseignement de l'Informatique et des Technologies de l'Information et de la Communication (ITIC) au collège ».
http://www.epi.asso.fr/revue/editic/asti-itic-coll_0801.htm

[28] « La science informatique doit être enseignée dès le secondaire au même titre que la physique ou la biologie. Des analyses convergentes », Jacques Baudé.
http://www.epi.asso.fr/revue/articles/a1304c.htm

[29] Dans une interview au Monde (16 avril 2009), Gérard Berry, membre de l'académie des Sciences et professeur au Collège de France, déclarait : « Dans les établissements scolaires, on a fait le choix d'enseigner les usages. C'est très insuffisant. »

[30] Communiqué de l'association Enseignement Public et Informatique.
http://www.epi.asso.fr/revue/docu/d1207a.htm

[31] L'enseignement de l'informatique et des sciences du numérique :
http://www.gouvernement.fr/sites/default/files/fichiers_joints/point-etape-juin2013-strategie_numerique_dossier_255366.pdf

[32] « La science informatique doit être enseignée dès le secondaire au même titre que la physique ou la biologie. Des analyses convergentes », Jacques Baudé.
http://www.epi.asso.fr/revue/articles/a1304c.htm

[33] Rapport de l'Académie des Sciences (mai 2013) : L'enseignement de l'informatique en France. Il est urgent de ne plus attendre.
http://www.academie-sciences.fr/activite/rapport/rads_0513.pdf

[34] Position de la SIF (27 mai 2013).
http://www.societe-informatique-de-france.fr/actualite/2013/SIF_soutient_RADS.pdf

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