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Pratique active de l'informatique par l'enfant

Recherches pédagogiques n° 111, Dossier collectif coordonné par Isidore N'Gosso et Frédérique Robert (où il est essentiellement question de Logo), 1981, INRP, 70 pages pdf de 1 531 Ko. Archivé sur Lara, URI : http://hdl.handle.net/2332/1248.

Résumé : 

   Les systèmes informatiques actuellement disponibles offrent peu de possibilités de mise en oeuvre par des enfants et par toute personne non spécialisée dans l'informatique. Les travaux de recherche dans le domaine du langage et du matériel informatique ont le plus souvent pour objet d'améliorer la capacité de compréhension et de description de processus complexes, d'augmenter la puissance des outils informatiques. Inversement les ordinateurs mis à la disposition du grand public ne permettent qu'un dialogue écran-clavier très pauvre nécessitant par ailleurs des connaissances informatiques non négligeables. Dans le contexte d'un projet pédagogique où l'ordinateur doit servir d'outil permettant à un enfant d'exprimer les concepts nécessaires dans la réalisation d'une tâche qu'il s'est assigné, un système informatique pour être accessible requiert un certain nombre de préalables :

1. Susciter l'intérêt par les possibilités d'actions disponibles et permettre d'obtenir rapidement des résultats intéressants (motivants), c'est-à-dire sans obliger l'utilisateur à l'acquisition préalable d'un sous-ensemble trop important de concepts et d'habiletés nécessaires à la maîtrise du système. Ceci implique que ces habiletés et concepts soient à la portée du public visé et que la finalité des activités ait un sens pour ce public. Les périphériques associés au système devraient offrir non seulement les possibilités d'écriture habituelles, mais aussi des terminaux graphiques, musicaux, des automates, etc. et des communications avec d'autres types d'appareils (audio-visuels par exemple).

2. Permettre une mise en oeuvre progressive du système, c'est-à-dire que toute acquisition, construction, mise au point de concept nouveau, etc. devra être matérialisée sous la forme de la création d'un objet, d'une procédure, d'une règle, etc. et (ré) utilisable à un niveau ultérieur d'intégration, ce qui implique que cet élément est devenu un membre permanent et disponible (quoique modifiable) du système. Il paraît essentiel que le progrès ne consiste pas uniquement dans une meilleure utilisation du système et une manipulation plus aisée de ses outils et concepts, mais aussi dans la création parallèle d'objets et concepts nouveaux intégrés à l'ensemble en expansion.

3. Le langage qui sert à la communication avec le système doit donc être conçu pour permettre cette expansion : il doit décrire des actions et des états simples de manière compréhensible et non ambiguë pour des enfants, avec une syntaxe et des mots semblables à ceux du vocabulaire utilisé quotidiennement, et permettre la création de nouveaux vocables pour désigner les actions et objets construits par les utilisateurs.

4. De même, les réponses du système, que ce soit au niveau des actions réalisées ou des messages (surtout ceux d'erreur) renvoyés à l'utilisateur en commentaire des commandes et informations entrées doivent être formulées en langage clair et précis, ce qui n'est pas le cas dans la plupart des langages utilisés. Ces réponses doivent pouvoir être facilement modifiables par tout animateur qui voudrait les adapter à des utilisateurs particuliers.

5. Outre le langage, le système de communication proprement dit, c'est-à-dire l'entrée et l'affichage des commandes, des informations et des messages, doit être doté pour les informations écrites, d'un « éditeur » permettant aisément tous les repérages, toutes les corrections, les déplacements, les insertions, les positionnements diversifiés, etc. Plus généralement un tel système doit être conçu de manière à accueillir aisément plusieurs supports de communication tant du point de vue du logiciel que du matériel. Ainsi des périphériques d'entrée spécialisés tels les claviers spéciaux pour des handicapés, les crayons lumineux, les systèmes à carte, les tablettes graphiques, etc., voire la reconnaissance de la parole et les écrans sensibles, les éditeurs musicaux, doivent selon le contexte servir à la communication avec le système, sans nécessairement être simultanément disponibles.

6. Enfin, les outils mis à la disposition des enfants doivent être manipulables sans précaution particulière, c'est-à-dire non seulement robustes et fiables, mais d'un accès facile et simple, sans opérations compliquées de mise en route et de manipulation, indépendamment du fait même que des outils spécialisés puissent être conçus pour des utilisations particulières (pour handicapés par exemple).

http://lara.inist.fr/bitstream/2332/1248/2/INRP_RP_81_111.pdf

   Rappelons la publication, en janvier 1983, de LOGO, contexte et manuel de référence du langage, Numéro spécial, supplément au Bulletin trimestriel de l'EPI, rédigé par Isidore N'Gosso.

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Association EPI
Mai 2010

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