NOUS AVONS LU
Sur le Net
 

Informatique à l'école : le tableau noir a de beaux jours devant lui

Sur actu.voila.fr (01/09/2004), AFP.

     Du cartable électronique au manuel numérique, l'informatique a fait depuis une dizaine d'années (sic) son entrée dans les écoles mais, du fait des problèmes de maintenance et du manque de personnel qualifié, le tableau noir a encore de beaux jours devant lui.

     La 25e Université d'été de la communication d'Hourtin (Gironde) a été récemment l'occasion d'un bilan sur l'utilisation des technologies de l'information et de la communication (TIC).

     Dans la région Aquitaine, un peu mieux équipée que la moyenne, un lycéen sur cinq disposera à la rentrée d'un ordinateur, contre un pour 12 en 1998.

      « Quand on a reçu le nouveau matériel on s'est demandé : qu'est-ce qu'on va en faire ? », se souvient Fabienne Saint-Germain, professeur d'histoire-géographie dans un collège des Landes, département pilote en matière d'informatique.

     Trois ans après le lancement du programme « un collégien, un ordinateur » destiné aux classes de troisième, cette jeune enseignante, enthousiaste et loquace, vante les cartes animées qui facilitent la compréhension et les encyclopédies sur ordinateur qui, selon elle, favorisent l'égalité des chances.

     « Avec tous ces outils, mon cours a évolué mais il reste plein de choses à inventer », souligne-t-elle. Comme beaucoup d'enseignants, elle considère cependant que les TIC ne remplacent pas les méthodes traditionnelles.

Les pannes

     « C'est un outil supplémentaire qui demande plus d'investissement des enseignants », remarque Christine Netzer, chef de projet multimédia aux éditions Hatier.

     Aussi, beaucoup gardent des réticences. « Dans mon établissement, nous avons 40 ordinateurs dont un grand nombre de plus de 8 ans, et beaucoup de professeurs refusent de s'y mettre car ils sont incapables de gérer les pannes », explique un professeur du Lot-et-Garonne.

     « Le principal problème est celui de l'assistance technique et des professeurs qui ne sont pas motivés », renchérit Jean-Louis Charles, un parent d'élève FCPE dans les Landes.

     « C'est un vrai problème », reconnaît Christian Marre, directeur général adjoint au conseil régional d'Aquitaine.

     Pendant longtemps, l'assistance technique était assurée par des professeurs passionnés d'informatique mais ils sont de moins en moins disponibles. Les emplois jeunes ont ensuite exercé une fonction de maintenance et d'accompagnement pédagogique mais ils tendent à disparaître.

     « Des ouvriers professionnels sont actuellement formés mais aujourd'hui, il n'y en a pas encore un par lycée », précise M. Marre.

     De plus, si les futurs enseignants reçoivent un minimum* de formation dans les IUFM, beaucoup de ceux qui sont en poste depuis plusieurs années n'en ont jamais eu. « Chacun se débrouille », raconte cette « prof » parisienne.

     Autre source d'inquiétude : la disparité d'équipement sur le territoire. Ainsi, si les Landes comptent 6 249 ordinateurs, le département voisin du Lot-et-Garonne en possède près de six fois moins. Une enseignante d'Agen déplore ainsi que son collège « reçoit chaque année un budget équivalent au prix d'un demi-ordinateur ».

NDLR-EPI : Faut-il rappeler que nous sommes en 2005, 35 ans après les débuts de l'informatique dans l'enseignement général (expérience des 58 lycées) ?

* « un minimum », l'AFP a le sens du mot juste !

___________________
Association EPI
Septembre 2004

Accueil

Nous avons lu