Christian HUDOWICZ
Qu'il me soit permis, du fond d'une retraite dorée et pourtant studieuse, d'apporter une précision quant à une information contenue dans le premier paragraphe de l'article Vous ne direz plus exercice à trous - CLOSURE, logiciel ouvert etc.
page 123 du n° 83 de la revue de l'EPI.Le logiciel CLOSURE, nous dit cette introduction, "aurait fait un tabac à l'époque du plan Informatique pour tous. Seulement, voilà : il n'existait pas."
Si ! Il en existait un, sous le même nom, au moins comme prototype au moment d'IPT, de produit fini dès fin 84 début 85.
Le
bulletin n° 37 de l'EPI (mars 85), pages 71 à 77, en donne une description prouvant qu'il faisait déjà (dans les conditions de confort envisageables à l'époque), beaucoup de ce que fait celui que décrit Pierre BONNET (avec semble-t-il, en plus, la possibilité d'échantillonner, administrer et dépouiller le "test de CLOSURE"). Et il ne revendiquait même pas l'originalité, puisque d'une part un logiciel s'inspirant du même principe et nommé CLOSE, je crois, "tournait" déjà, avec la bonne volonté requise, sur les minis des "58 Lycées". Et que d'autre part le principe en question était dû à la lecture de Gilbert de Landsheere, Le test de CLOSURE (Education 2000, Nathan Labor, 1978).On ne peut pas reprocher à Pierre Bonnet de ne pas le savoir, puisque ce logiciel, avec beaucoup d'autres, a été jeté aux oubliettes en cours de rodage par le CNDP à l'occasion d'un changement de politique . Je suis plutôt flatté que quelqu'un d'autre que moi ait la gentillesse d'accorder à cette idée le "label de la modernité ou celui de l'intelligence pédagogique". Content d'avoir pensé la même chose en 82. Je n'ai d'ailleurs pas droit à l'amertume (s'il m'en restait depuis si longtemps), puisque, si j'ai bien conçu et réalisé ce logiciel, je ne crois pas pouvoir m'en dire l'"auteur", qui doit être, légalement, le CNDP qui me payait.. (On peut tout de même s'étonner et regretter qu'une équipe proche d'un CRDP ait pu travailler sur ce sujet sans disposer, ne serait-ce que pour en éviter les erreurs, d'une réalisation antérieure propriété du CNDP).
Dans mon jeune temps, je m'étais proposé de profiter de ma retraite pour développer à nouveau ce produit avec les moyens logiciels et matériels actuels, en reprenant aussi le logiciel "réciproque" et jumeau LISIBILITE, qui pourrait, j'en suis sûr aussi, rendre encore des services - en Français seulement lui, naturellement, et non en langues étrangères. (Celui-ci était à l'époque une nouveauté sur le plan de la micro informatique, mais l'idée était tirée de Comment mesurer la lisibilité, G. Henry, Education 2000, Nathan Labor). Mais tant mieux si c'est déjà fait, car je crois que je ne m'y serais jamais mis, l'art d'être grand-père me semblant maintenant beaucoup plus "gratifiant" que celui de la programmation à fins pédagogiques.
Grand-père avant tout donc, je souhaite à CLOSURE ou à un éventuel LISIBILITE redécouvert plus de chance qu'à leurs frères aînés.
Christian HUDOWICZ,
Retraité
Article paru dans la Revue de l'EPI n° 85, mars 1997.